Message

Nicky
webmaster

Voir plus


Date du message : samedi 6 décembre 2014 à 17h10


Un syndicat pour les mal-logés et contre les expulsions à La Seyne ...


Jeudi à la cité Berthe, le collectif « anti-expulsion » a accueilli le porte-parole national du Droit au logement Jean-Baptiste Eyraud au centre (photo: D. Leriche)
Une antenne seynoise de l'association Droit au logement va être créée dans les jours à venir pour défendre, comme cet automne, les locataires en difficulté. Campements, occupations, actions coup-de-poing … Depuis 1986, Jean-Baptiste Eyraud consacre sa vie aux mal-logés et aux sans-abri de l'Hexagone

Sa grande tignasse blanche, son énergie et ses opérations médiatisées ont d'ailleurs souvent permis aux plus fragiles de trouver une solution inespérée de relogement ... C'est, précédé de cette réputation que le porte-parole et fondateur de la fédération (1) Droit au logement (DAL) s'est rendu jeudi à La Seyne. Jean-Baptiste Eyraud a ainsi répondu à l'invitation du collectif « anti-expulsion », engagé cet automne dans une lutte d'ampleur.

« Étendre le mouvement à l'agglo »

Grâce au combat mené par les militants et locataires de la structure seynoise, aidée par des associatifs et des élus, quatre expulsions avaient ainsi pu être suspendues in extremis,avant la trêve hivernale. « Le DAL nous avait bien appuyés à cette occasion, explique Céline Ivaldi, porte-parole du collectif. Nationalement, ce sont eux qui apportent les meilleures réponses face aux expulsions… »

Suite logique, donc : l'annonce de la création d'un comité seynois du DAL. Une sorte de syndicat des mal-logés qui viendrait même, dans un second temps, se substituer au collectif. « Nous partageons la même devise : pas d'expulsion sans relogement, poursuit Céline Ivaldi. L'idée serait ensuite d'étendre le mouvement à l'agglomération. Que l'on arrive, par exemple, à peser pour la construction de logements au niveau de TPM. »

Mais pas seulement. Les combats à mener sont nombreux, comme le rappelle Jean-Baptiste Eyraud : « Il faut déjà être vigilants sur les expulsions illégales l'hiver. Partout, les loyers ont augmenté et, avec la crise, la précarité aussi. Les mal-logés ont des droits : le droit au logement opposable, la loi de réquisition, le droit à l'hébergement pour les SDF… L'arsenal législatif existe, sauf que les lois ne sont pas respectées. »

Le DAL de La Seyne ne devrait donc pas manquer de travail dans les semaines à venir ... Reste à dénicher rapidement une permanence. Et à convaincre nombre de militants, locataires ou même juristes, de se greffer au mouvement.

« Il est urgent que les mal-logés parviennent à s'organiser » lance Jean-Baptiste Eyraud. D'après Céline Ivaldi, 388 familles sont considérées comme expulsables sur le parc HLM de La Seyne et 1 200 ont toujours du mal à payer leur loyer.

1. Une trentaine de comités locaux du DAL ont été créés en France.
source: Ma. D. - var matin