Cambriolage et prostitution ... un clan arrêté à La Seyne ...
C'est un réseau très organisé, spécialisé dans les cambriolages et la prostitution, que les enquêteurs de la police judiciaire viennent de démanteler ... Les dernières arrestations ont été menées le 4 décembre vers Barcelone (Espagne), sur deux hommes en fuite, après une première vague d'arrestations, fin novembre dans l'aire toulonnaise
Neuf personnes de nationalité roumaine ont été écrouées, après avoir été présentées à un juge d'instruction à Marseille. C'est aussi dans la cité phocéenne que l'enquête avait débuté, au printemps, sur « un clan de Roumains qui exploitaient des filles, Roumaines elles aussi »,expose un policier. La brigade de répression du proxénétisme de la PJ de Marseille avait commencé ses investigations, sous l'autorité de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs).
Pendant l'été, et encore plus à la rentrée de septembre, « une division du clan s'est installée à La Seyne », à proximité des voies ferrées et d'une zone commerciale. Y vivent alors une dizaine de personnes, des filles et des couples. Le petit réseau est chapeauté par des chefs de clan, dont l'un a un appartement dans le centre-ville de Toulon. Les enquêteurs estiment qu'en tout, « une quinzaine de filles a dû tapiner pour le clan, dont certaines travaillaient toutes les nuits sur les grands boulevards toulonnais ».Les avenues proches de la préfecture et de la gare étaient les sites les plus fréquentés.
Têtes de réseau ciblées
La surveillance conjointe avec l'antenne toulonnaise de la PJ permet alors d'établir qu'en outre les hommes se livrent, le jour, aux cambriolages. Un grand nombre de villas - plusieurs dizaines - en a fait les frais, à Six-Fours, Sanary, Bandol, Toulon et La Seyne. « Des ordinateurs, tablettes, téléphones portables et appareils photo »ont été saisis dans les caravanes, le 25 novembre à La Seyne.
« Il s'agit d'un réseau très organisé et itinérant. Les bénéfices des vols et de la prostitution remontaient selon une structure pyramidale, poursuit un policier. Une grande proportion de l'argent devait être reversée au clan. »Le recrutement des jeunes filles, d'une vingtaine d'années, envoyées en France pour faire le trottoir se faisait vraisemblablement en Roumanie. Les neufs suspects écroués sont poursuivis pour « traite des êtres humains, proxénétisme en bande organisé, vol et recel de vol ».
Le chef de clan localisé à Toulon, un homme de 40 ans, fait partie des personnes arrêtées, en plus d'une « mère maquerelle » soupçonnée de vouloir fuir en Belgique, et stoppée à la frontière dans le nord de la France. Cette première interpellation avait précipité le déclenchement de l'opération policière. Ce sont bien les membres actifs du réseau que la police a visés. « Les filles ne sont pas ciblées, étant considérées comme victimes. »
source: Sonia Bonnin - var matin
