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Nicky
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Date du message : vendredi 3 avril 2015 à 12h09


Les locataires de la résidence Kissling saisissent la justice à La Seyne


Six mois après l'incendie, les locataires s'indignent que le parking reste inutilisable et que la résidence soit délaissée par le syndic (photo: Dominique Leriche)
À La Seyne, furieux contre les malfaçons et le manque d’entretien, fatigués de demanderdes comptes au syndic, les locataires du Kissling saisissent la tribunal d’instance

C'est l'incendie qui a fait déborder le vase. Six mois après avoir vu leur parking souterrain ravagé par les flammes au mois d'août 2014, les locataires de la résidence Kissling, à Gai Versant, ne peuvent toujours pas regagner leur emplacement et dénoncent l'inefficacité du syndic de copropriété.

« On ne peut pas continuer à vivre dans ces conditions. Six mois après l'incendie qui était d'origine criminelle selon les enquêteurs, rien n'a été fait pour remettre les lieux en état » s'emporte Ghislaine Martinez, une locataire du rez-de-chaussée.

« Aucuns travaux, aucun déblaiement. La porte ne ferme plus. La lumière n'a même pas été rétablie, et le syndic nous dit qu'on peut revenir se garer alors qu'il y a encore des pancartes danger de mort. C'est vraiment scandaleux.»

Si comme d'autres locataires, Ghislaine n'en peut plus, c'est parce que l'incendie dans le parking arrive après une somme incalculable d'incidents selon eux.

Promesse non tenue

« Nous avons choisi d'habiter dans cette résidence pour sa promesse de qualité et de sécurité » note Patrick Leclere, un autre locataire. « Sur le papier, c'est parfait. Mais dans les faits, rien ne va. Le portail d'accès à la résidence ne ferme pas depuis 18 mois, les espaces verts ne sont pas entretenus, n'importe qui peut circuler dans les couloirs. Il y a des défauts de construction partout…»

« Moi je ne dormais plus » avoue Annick Lemoine-Monti. « J'avais peur. Ça m'a rendu malade et j'ai fini par déménager. En janvier, je suis partie d'ici. Je n'en pouvais plus».

Ce qui rend malades ces locataires, c'est non seulement l'état de la résidence, mais aussi l'absence de réaction du syndic, voire son « mépris ». « Quand on les interpelle sur leurs obligations, on tombe sur une plateforme téléphonique et ils nous envoient promener. Ça fait trois fois cette semaine que je me fais raccrocher au nez» s'indigne Patrick Leclere.

Une pétition en vain

Après avoir épuisé les contacts individuels, les locataires ont lancé une pétition en juin dernier (deux mois avant l'incendie), sans plus de succès.

« Ce qu'on peut noter au passage, c'est que depuis cette pétition, 28 des signataires ont décidé de quitter les lieux. Sur une résidence de 45 logements, c'est quand même révélateur d'un problème », note Ghislaine Martinez.

Ils ont ensuite saisi la commission départementale de conciliation. « Et le syndic n'est même pas venu. Pire, il n'a donné ni excuse, ni explication» s'emporte Ghislaine.

Du coup, après avoir fait réaliser un constat par un huissier, les « locataires survivants», comme ils s'appellent eux-mêmes, viennent de saisir le tribunal d'instance. « J'espère qu'enfin il va se passer quelque chose »... Contacté, le syndic devait rappeler …
source: P.-H.C. - var matin