Le Chantier devait être lancé ... Où en est le Projet du futur Cinéma de La Seyne ?

Le Chantier devait être lancé ... Où en est le Projet du futur Cinéma de La Seyne ? Malgré la validation du permis de construire par la cour administrative d’appel de Marseille, les travaux n’ont pas démarré dans les Ateliers mécaniques, à La-Seyne-sur-Mer. Et les questions restent nombreuses ... Combien de fois a-t-on écrit que c’était bon, que c’était pour demain, que, si, si, le chantier allait démarrer à La Seyne? Suffisamment, en tout cas, pour que l’on s’étonne aujourd’hui de ne toujours voir aucun engin ni technicien du côté des Mouissèques, comme du peu d’entrain de nos interlocuteurs à évoquer avec nous le sujet des Ateliers mécaniques. Un constat s’impose, pourtant : le permis de construire, attaqué par la Confédération environnement Méditerranée, a bel et bien été validé par la cour administrative d’appel de Marseille le 26 décembre dernier. Mais alors que la Ville en avait fait un prérequis au lancement des travaux, rien ne se passe. Pourquoi ?
QUARTUS ATTEND FIN FÉVRIER - Si Quartus prévoit de débourser 43 millions d’euros pour construire un pôle de loisirs, dont un complexe cinématographique, dans la gigantesque friche industrielle, son PDG Franck Dondainas reste dorénavant silencieux. Tout juste l’opérateur, dans son rôle, nous fait-il savoir « être dans les starting-blocks pour lancer la construction de ce projet emblématique pour La Seyne ». La direction du groupe glisse néanmoins au passage être « dans l’attente des décisions administratives définitives nécessaires à la réalisation du projet ».
Selon Patricia Maffiolo, en charge du dossier pour la municipalité, la donne est claire : l’aménageur attendrait de voir si la Confédération environnement Méditerranée se pourvoit ou non en cassation devant le Conseil d’État. Comme échaudé par la multiplication des attaques en justice, il semble en effet que Quartus marche désormais sur des œufs. Et ne souhaite plus prendre le moindre risque, quand bien même, dix mois en arrière, il se disait encore prêt à faire fi des procédures en cours. « J’ai tenté de les convaincre de démarrer les travaux mais ils me répondent qu’ils ne se mettront en action que lorsque le permis sera purgé de tout recours, ainsi que c’est notifié dans la promesse de bail », explique Patricia Maffiolo. Pourquoi, a minima, ne préparent-ils pas le terrain, par exemple via un barriérage ou l’installation d’une base de vie, alors qu’une convention d’occupation temporaire du site les y autorise ? La réponse tombera peut-être dans un mois, tout juste.
LE MAIRE NE VEUT PLUS S’AVANCER - Car il reste effectivement une dernière voie de recours à la Confédération environnement Méditerranée, connue pour être une association particulièrement procédurière, pour attaquer le permis de construire. Pour cela, il lui faut saisir le Conseil d’État avant le 26 février. Mais une telle démarche l’engagerait aussi à débourser une somme à cinq chiffres… pour une issue incertaine. Prendra-t-elle ce risque, histoire de retarder à nouveau le lancement du projet d’au moins six mois et tenter ainsi de faire fuir Quartus ? Malgré nos appels, la CEM ne nous a pas communiqué sa décision.
A soixante jours des élections, pas sûr que tout cela soit innocent. C’est en substance ce que répète Marc Vuillemot, en campagne depuis la semaine dernière, et qui se serait sans doute bien vu lancer en grande pompe un chantier sur lequel, depuis 1990, tous les maires avant lui se sont cassé les dents. Au lieu de cela, lui aussi semble avoir perdu quelques-unes de ses certitudes passées. « Je m’attends évidemment à rencontrer de nouvelles situations qui pourraient ressembler à celles que nous avons connues, avouait-il lors de l’annonce de sa candidature aux municipales. « Dire aux gens “c’est bon, les opérateurs vont attaquer le chantier”, demain ou dans trois mois, je suis aujourd’hui incapable de le faire… ». source: var matin
