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Nicky
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Date du message : jeudi 7 février 2019 à 13h18


Né sous X à La Seyne, Romain Bacquey recherche sa Mère biologique
Romain Bacquey

Né sous X à La Seyne, Romain Bacquey recherche sa Mère biologique - A trente ans, dont dix passés aux Etats-Unis, Romain Bacquey a passé près de deux mois à Sanary pour tenter de découvrir ses origines. Des démarches longues et incertaines. À la terrasse du café, Romain Bacquey est détendu et souriant. Accompagné d’un couple d’amis sanaryens, le Seynois raconte son histoire sans appréhension. Il est né sous X le 8 mars 1988, « à 4 h 20 du matin », à la clinique de La Seyne. Il est adopté dès ses trois mois par sa mère, « la vraie ». Celle qui l’a élevé avec amour durant toutes ces années. Mais le désormais trentenaire est curieux. A-t-il des frères, des sœurs ? Quelles sont ses origines ? Tout ça, il aimerait le découvrir.

METTRE SA VIE EN PAUSE - C’est pour ça qu’il a décidé de faire le grand saut. Alors qu’il habite à Los Angeles (Etats-Unis) depuis près de dix ans, où sa fille de sept ans vit également, il décide de tout mettre en pause le temps de faire les démarches pour retrouver sa mère biologique. « Je suis du genre à faire des petits “reset”. J’arrête tout et je change de vie. Je ne suis pas vraiment attaché aux choses, explique Romain. Je vis depuis presque deux mois chez un ami à Sanary et depuis je fais les démarches pour obtenir des informations sur mon adoption. » Adoption qui ne lui a jamais été cachée par sa famille. « J’ai toujours su qu’ils n’étaient pas mes parents biologiques mais ça ne change rien, ils sont ma vraie mère et mon vrai père. Et puis je n’ai jamais eu de brimades ou de moqueries à cause de ça. »

TESTS ADN - Mais le besoin de connaître son histoire travaille le trentenaire. Il décide alors, pour commencer ses démarche,de faire deux tests ADN avec les groupes 23andMe et Ancestry. « J’ai retrouvé des cousins au troisième degré mais personne de plus proche de moi. Je vais voir cette semaine une cousine, à côté de Lyon. J’ai également retrouvé un cousin en Géorgie, aux États-Unis, il est très sympa, j’ai déjà eu le plaisir de discuter avec lui. Puis j’ai aussi découvert deux cousines en Floride. Je n’ai les coordonnées que d’une seule mais elle refuse de me parler. C’est super de retrouver des gens de sa famille comme ça, mais ça sera difficile d’avoir grâce à eux des informations sur mes parents biologiques. À moins que l’un d’entre eux ait réalisé un arbre généalogique remontant vraiment beaucoup… »

L’OUVERTURE DU DOSSIER - Mais ce n’est pas tout, Romain a également lancé d’autres procédures. Notamment auprès du Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP). « Il y a un peu près deux mois, j’ai fait une demande pour consulter mon dossier à la CNAOP. J’attends désormais le résultat, pour savoir s’il y a des informations sur ma mère biologique. Ils pourront peut-être la contacter et savoir si elle veut prendre contact avec moi. J’ai également fait une demande aux services d’aide à l’enfance du conseil départemental pour voir si elle a laissé quelque chose pour moi. J’attends également un retour, ça peut prendre du temps. Ce sont des procédures qui peuvent prendre quelques semaines comme plusieurs années, il faut être patient. »

ACCOUCHEMENT À 17 ANS - Et si ses démarches n’ont pas encore donné toutes les réponses, Romain a tout même déjà réussi à obtenir des renseignements sur sa mère biologique.« Mon grand-père était médecin, précise-t-il. Il a pu obtenir quelques informations à l’hôpital dans lequel je suis né. Je sais que ma mère biologique avait 17 ans quand elle a accouché. Elle vivait à Marseille et avait caché sa grossesse à sa famille. Elle faisait toutes ses visites de suivi à La Seyne. J’ai aussi appris qu’elle était de confession musulmane et qu’elle avait arrêté de fumer pendant la grossesse. » En attendant les résultats, Romain est reparti à Los Angeles, « pour reprendre [sa] vie là-bas et retrouver un boulot ». Et si les démarches n’aboutissent pas, le Seynois ne pense pas être déçu. « Si j’arrive à retrouver ma mère biologique, ça sera un plus, mais si ça ne se fait pas ma vie ne changera pas, elle restera la même. Je saurai juste que j’ai fait ce que je pouvais pour connaître mes origines. Ça fait trente ans que je vis comme ça, je ne me sentirai pas moins bien s’il n’y a pas moyen de la retrouver ou si elle ne veut pas reprendre contact avec moi. » ... source: LAURY HOLSTE - var matin