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Nicky
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Date du message : vendredi 15 mars 2019 à 11h35


Gravir la Tour Eiffel sur une Jambe, la Seynoise Valerie Hirschfield l’a fait !
Gravir la Tour Eiffel sur une Jambe, la Seynoise Valerie Hirschfield l’a fait !

Gravir la Tour Eiffel sur une Jambe, la Seynoise Valerie Hirschfield l’a fait ! - Guidée par sa volonté de fer et ses béquilles, Valérie Hirschfield, amputée de la jambe gauche, a relevé le défi de la Verticale de la Tour Eiffel, ce mercredi soir.« Ça y est, j’ai réussi ! » Arrivée au troisième et dernier étage de la Dame de fer, elle savoure. À peine essoufflée, Valérie Hirschfield vient de relever haut la main le dernier pari qu’elle s’était lancé : terminer la Verticale de la Tour Eiffel. Un exploit pour cette athlète hors norme, amputée de la jambe gauche il y a 14 ans après avoir contracté un staphylocoque doré.

52 minutes, 34 secondes - À cette performance, cette mère de famille de 54 ans y a ajouté la manière. En 52 minutes et 34 secondes - alors qu’elle visait 1h15 - elle a gravi les 1665 marches du monument, soit 276 m de dénivelé positif. « Je suis très heureuse, je n’ai mal nulle part, se réjouit-elle. En fait, j’aurais presque pu continuer encore un peu plus haut », s’enthousiasme cette touche-à-tout accro au tennis, au surf, ou encore au stand-up paddle.

Gênée par un vent violent qui a failli contraindre les organisateurs à supprimer le dernier tiers du parcours, cette habitante de la Seyne-sur-mer (Var) n’a pas eu la tâche facile. « C’était si fort que ça m’a coupé le souffle, j’avais les poumons qui brûlaient, décrit-elle. Mais je me suis accrochée ». Des conditions qui l’ont d’autant plus freinée qu’elle s’est élancée sans sa prothèse, uniquement munie de ses béquilles. « Pendant toute la course, j’ai dû me concentrer à chaque instant pour les poser correctement au sol, parce qu’elles volaient dans tous les sens », raconte-t-elle, les yeux rougis par la lumière des projecteurs en contrebas qu’elle a dû fixer pendant la course, quand les autres regardaient vers le haut.

« Il y a même une dame qui m’a fait une bise » - Dans son effort, elle a aussi pu compter sur le soutien d’autres participants. « Beaucoup m’ont glissé un mot d’encouragement en me doublant. Il y a même une dame qui m’a fait une bise sur la tête ! C’était très sympa. » Redescendue avec l’ascenseur, cette habituée des performances incroyables - elle avait participé à une course de 220 km en stand-up paddle en 2015 et marché 62 km entre la Seyne-sur-mer et Marseille en 2017 - a assisté aux performances des 129 autres participants. Parmi eux, l’Australienne Suzy Walsham, qui s’est imposée en 10’ 16’’, et le Polonais Piotr Lobodzinski, vainqueur en 7’ 54’’ chez les hommes.

« Ces vitesses folles, ce n’est pas pour moi », s’amuse Valérie. Malgré le dernier temps, elle sait que l’essentiel était ailleurs. « « Si j’ai pu donner de l’espoir à certains, c’est gagné. » Et en guise de conclusion, un brin ironique : « J’espère que maintenant je pourrai monter au 3e étage de la tour Eiffel en tant que touriste sans avoir à négocier pendant 30 ou 45 minutes – ce qu’elle a fait deux fois par le passé - car normalement, les handicapés n’y ont pas accès, parce que ce serait dangereux, dit-on, en cas d’évacuation d’urgence. Je crois que j’ai prouvé que j’en étais capable ! ». source: Jérémie Pavlovic - leparisien

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