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Nicky
webmaster

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Date du message : vendredi 19 avril 2019 à 11h59


Des Sépultures découvertes sur la Corniche Giovannini
Des Sépultures découvertes sur la Corniche Giovannini

Des Sépultures découvertes sur la Corniche Giovannini - Découverte jeudi 18 avril 2019 d'ossements humains sur le chantier de réaménagement du réseau d'assainissement sur la corniche Giovannini à hauteur de l'atelier mécanique. Découverts par les ouvriers de l'entreprise chargée par la Métropole TPM du chantier de renouvellement des réseaux d'assainissement, des ossements humains ont été mis à jour dans le sol en face de l'Atelier mécanique, au début de la corniche Philippe Giovannini. Dépêchés sur place, la police et un médecin légiste ont conclu que ces restes humains, disposés en sépultures, étaient vieux de plus de trente ans. De l'avis d'Henri Ribot, président du Centre archéologique du Var, ces ossements seraient antérieurs à 1906, date de la construction d'un atelier des chantiers navals à cet emplacement.

Plusieurs explications envisagées - Dans l'attente d'une très prochaine datation précise des ossements retrouvés, plusieurs événements historiques connus pourraient expliquer la présence de ces corps à cet endroit: • La grande peste de 1721 et les cadavres enterrés à la va-vite dans des fosses communes • Le siège du fort Napoléon en 1793 et le millier de tués lors des combats • La présence connue, dans les parages, de la chapelle des Morts mais jamais localisée jusqu'à ce jour... C'est le Service régional de l'archéologie qui devra se prononcer dans les prochains jours sur l'opportunité ou non de mener des fouilles plus approfondies. A suivre ...

Des Sépultures découvertes sur la Corniche Giovannini - Photo Dominique Leriche
Des Sépultures découvertes sur la Corniche Giovannini
Des Sépultures découvertes sur la Corniche Giovannini
Des Sépultures découvertes sur la Corniche Giovannini - Photo Dominique Leriche

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Ribot Henri
Visiteur


Date du message : samedi 20 avril 2019 à 20h53


Très bon compte rendu de ce qui vient de se dérouler sur le site des Mouissèques.
Nous suivons l'affaire de près.

Cordialement

Henri RIBOT
Président du Centre archéologique du Var.

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Nicky
webmaster

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Date du message : mardi 23 avril 2019 à 12h46


La grande peste ? Une nuit sanglante ? La chapelle des morts ? Les ossements découverts à La Seyne ont livré leurs premiers secrets
Henri Ribot - Photo: Dominique Leriche

Henri Ribot et l’engin qui a exhumé par hasard le premier squelette devant l’Atelier mécanique. Photo: Dominique Leriche

La grande peste ? Une nuit sanglante ? La chapelle des morts ? Les ossements découverts à La Seyne ont livré leurs premiers secrets - Les ossements découverts à La Seyne la semaine passée lors de travaux publics ont livré leurs premiers secrets, explique Henri Ribot, président du Centre archéologique du Var. Mercredi dernier aux Mouissèques, les ouvriers de la société Sade sont tombés sur un os … Les travaux menés sur le réseau d’assainissement de la corniche Giovannini ont ainsi dû être interrompus en raison de la découverte d’un squelette enterré à quelques mètres de l’Atelier mécanique. Depuis, d’autres corps ont été mis au jour et les engins de chantier se sont tus. Les archéologues, eux, ne chôment pas, à commencer par Henri Ribot, président du Centre archéologique du Var.

À quel stade en sont les recherches ? - Un premier diagnostic a été réalisé. On attend les résultats pour savoir s’il y a ou non un caractère archéologique intéressant à ce site. Il y a donc actuellement un travail de laboratoire qui est mené, à Aix, par les spécialistes du service régional de l’archéologie. L’idée est d’étudier les ossements pour en tirer des informations.

Les squelettes ont-ils "parlé" ? - Il semblerait déjà qu’il y ait entre six et huit corps. Tous des hommes, jeunes adultes. A priori, il n’y aurait pas non plus de sépultures distinctes.

Ce qui signifie ? - Cela va dans le sens d’un enfouissement rapide. On avait émis plusieurs hypothèses, dont celle qu’il s’agisse d’une fosse commune datant de la grande peste de 1720, qui avait décimé une partie de la population seynoise. Mais la maladie avait évidemment aussi tué des vieillards, des femmes, des enfants… Et on n’a pas non plus trouvé de traces de chaux dans le sous-sol. Donc, à moins que des corps autres que ceux de jeunes hommes viennent à être exhumés plus tard, l’hypothèse ne tient plus vraiment.

Quelle autre hypothèse tient la corde, alors ? - Dans le secteur, au fort Napoléon, on a connaissance d’une nuit sanglante lors du siège de Toulon, celle du 16 au 17 décembre 1793, qui avait entraîné la mort d’un millier de soldats. Des hommes jeunes, qu’il avait bien fallu enterrer quelque part, et pourquoi pas près d’une chapelle… Mais là, une fouille beaucoup plus large sera nécessaire pour en être certain.

Vous évoquez une chapelle. C’est la fameuse chapelle des morts ? - C’est ça. Cette chapelle dont l’existence est mentionnée en 1645 à côté du port de pêche des Mouissèques, et qui aurait disparu fin XIXe. A part un petit dessin de Vincent Courdouan en 1838, on ne sait quasiment rien d’elle. Elle aurait été rasée en 1906 lors de la construction de l’Atelier des turbines (Atelier mécanique, ndlr).

Que va-t-il se passer maintenant ? - Ça pourrait déboucher sur un suivi des travaux très précis. Le service régional de l’archéologie, et donc le préfet de région, doivent aussi décider dans les prochains jours de l’opportunité de fouilles complémentaires. De notre côté, on mobilise nos historiens locaux pour dénicher d’autres infos, notamment sur la chapelle.

On vous sent passionné par cette découverte ? - Forcément. Je suis très curieux de la suite. On a beaucoup de points d’interrogation dans la zone, sur la chapelle des morts ou le lieu d’inhumation des soldats en 1793. Ces travaux vont permettre d’éclairer notre lanterne sur tout un pan de l’histoire locale. source: MATHIEU DALAINE - var matin