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Marc, Sylvie, Jean-Luc
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Date du message : dimanche 23 octobre 2005 à 02h34


2 314 le chiffre des élus socialistesde la Gauche Unie d'octobre 2005
2 314 jours… et toujours pas d'arrêté de création de la Zone de Protection de notre patrimoine

Entre le 22 juin 1999, jour où le Conseil municipal a décidé de la mise à l'étude d'une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) pour les quartiers allant de l'Eguillette aux Sablettes, et cette fin octobre 2005 où nous écrivons ces lignes, il se sera passé quelque 2 314 jours.

Au fur et à mesure des longues étapes de ces six dernières années, les représentants de l'État et des collectivités, dont notre commune, de Droite comme de Gauche, ont besogné, avec l'appui de spécialistes reconnus, pour parvenir à un projet d'une réelle valeur culturelle permettant de protéger et mettre en valeur nos sites littoraux exceptionnels depuis la Rade jusqu'à la Baie du Lazaret.

On pensait être parvenu au terme de procédures longues et complexes lorsque le Conseil municipal unanime a validé en juillet le projet définitif après avoir reçu l'avis favorable de la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites.

Il suffisait alors que le Préfet de Région prenne l'arrêté définitif de classement de ces quartiers uniques.

Eh bien, non ! Ça fait quatre mois et le Préfet ne semble pas pressé de faire le nécessaire.

C'est dommageable pour des particuliers auxquels la Ville doit imposer les contraintes de la ZPPAUP sans qu'ils puissent bénéficier des aides financières publiques et des incitations fiscales lorsqu'ils rénovent et remettent en état leurs propriétés.

C'est aussi dommageable pour la collectivité communale qui ne peut impulser les mesures nécessaires à la sauvegarde et la valorisation de ses paysages et de son bâti historique, en particulier au hameau "Pouillon" des Sablettes, au quartier de Michel Pacha et autour des forts militaires de la baie, dont les architectures sont reconnues par les Monuments Historiques.

Le Maire ne doit pas laisser sa ville dans l'expectative. Les enjeux sont trop importants. Des projets de lotissements incompatibles avec la qualité paysagère de ces quartiers pourraient ressurgir. Des opérations spéculatives pourraient en découler. Et des désastres patrimoniaux pourraient s'ensuivre.

Si, comme nous pouvons le craindre, le Préfet de Région ne mesure pas l'impact de son retard, M. Paecht doit, comme on dit, "monter au créneau" face à l'État, à défaut de quoi il sera taxé de complicité d'une telle situation.

Nous lui demanderons d'ailleurs d'informer le Conseil municipal des initiatives qu'il a prises ou qu'il compte prendre pour avancer dans cette voie.

Car ce serait bien la moindre des choses de ne pas rester les bras ballants.

Marc Vuillemot, Sylvie Guérin, Jean-Luc Bruno