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Nicky
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Date du message : vendredi 6 janvier 2012 à 22h45


PIP - Le sulfureux itinéraire de Jean-Claude Mas


Photo de Jean-Claude Mas diffusée par Interpol à la suite d'un avis de recherche pour une affaire de conduite en état d'ivresse au Costa Rica.
Jean-Claude Mas, 72 ans, est-il un dangereux criminel ? On y songe forcément à mesure que les révélations s'accumulent.

N'est-il pas recherché par Interpol? Certes, mais pour avoir percuté un bus en état d'ivresse! Rien à voir avec le scandale des prothèses défectueuses qui secoue le monde des dispositifs médicaux. Mais Mas n'est pas un ange pour autant…

«C'est un homme d'affaires qui a roulé sa bosse et a bourlingué dans les avions», explique son avocat Me Haddad. Un self made man qui, le bac en poche, ne fera qu'une année de fac avant de multiplier les petits boulots. À 25 ans, Jean-Claude Mas se stabilise et semble s'épanouir dans la visite médicale: il y reste une quinzaine d'années, travaillant pour différents laboratoires. Au début des années 1980, il glisse un doigt dans l'univers des prothèses mammaires en devenant commercial de la société dirigée par sa future compagne.

Joueur compulsif

Surtout, il rencontre un chirurgien français, Henri Arion, inventeur d'un modèle de prothèse mammaire très prisé des chirurgiens, qui va jouer un rôle décisif. Les deux hommes créent ensemble une première société. Mas, qui se dit «joueur mais gagneur», est enfin le patron. Le véritable succès vient quelques années plus tard avec une autre société, désormais tristement célèbre, Poly Implant Prothèse, qu'il fonde en novembre 1991.

Tout semble s'annoncer sous les meilleurs auspices mais, coup de tonnerre dans un ciel serein, les autorités de santé américaines (FDA) adoptent un moratoire sur les implants contenant du gel de silicone, à peine un an après le lancement de PIP. Mas a alors une idée lumineuse: commercialiser un hydrogel maison, constitué à 90% de sérum physiologique et, pour le reste, d'un gélifiant. «Il parlait de son gel comme de son enfant», a raconté Thierry Brinon, son ancien directeur technique, lors de son audition.

D'ailleurs, même en mars 2003, après avoir vendu sa société à l'américain Heritage Worldwide, Jean-Claude Mas gardera la main. C'est bien connu, tant qu'un joueur de poker gagne, pas question de quitter la table. Et Mas est un joueur. Compulsif même. Au point d'être interdit de casino. En 2003, à l'époque où PIP organise une conférence de presse à New York pour annoncer son retour prochain sur le marché américain, qu'il a dû quitter en 2000 suite à une inspection désastreuse du site de La-Seyne-sur-Mer par la FDA, Jean-Claude Mas assure que de nombreux chirurgiens «attendent son retour».

Retraite de 1.600 euros

Aujourd'hui, si l'homme se tient soigneusement à l'écart des médias, c'est qu'il «très impressionné» par l'ampleur de l'affaire, selon Me Haddad. Sa société était en effet l'un des leaders mondiaux de la prothèse mammaire et la facture risque d'être très lourde.

Mas, le joueur impénitent, a-t-il encore des atouts dans sa manche? La carte du businessman déchu, peut-être? Il vivrait aujourd'hui avec une retraite de 1 600 euros par mois alors qu'il gagnait encore 15.000 euros par mois jusqu'à la liquidation de sa société en 2010. «Je survis», corrigeait-il en novembre dernier lorsque les gendarmes l'interrogeaient sur ses revenus. Il ne serait même plus propriétaire de son logement, vendu en viager… à sa famille.

Pour expliquer sa situation, il indiquait alors: «Je ne suis pas un homme d'argent, j'avais un bébé et des employés.» Mais un ancien employé, justement, estime qu'il a organisé son insolvabilité, son ex-compagne disposant d'une très belle villa qui serait en vente au prix de 1,6 million d'euros. Il aurait également construit une véritable usine à gaz financière avec un holding au Luxembourg où il est résident.
source: Damien Mascret / Aliette de Broqua - www.lefigaro.fr

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Nicky
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Date du message : vendredi 6 janvier 2012 à 22h49


Les enfants du créateur de PIP allaient prendre la relève


Une prothèse mammaire. Crédits photo : BENOIT TESSIER/REUTERS
Les deux enfants de Jean-Claude Mas ont créé en juin France Implant Technologie sur les cendres de la société PIP. Si le projet est aujourd'hui au point mort, il visait lui aussi le marché de la prothèse mammaire avec des implants à bas coûts.

Les fondateurs de la société d'implants mammaires PIP étaient-ils prêts à repartir à la conquête du marché sous un autre nom? Selon des documents consultés par Nice Matin, les deux enfants de Jean-Claude Mas, fondateur de PIP, ont crée en juin «une société de fabrication de matériel médico-chirurgical et dentaire» répondant au nom de France Implant Technologie. Avec des prothèses mammaires bon marché, FIT vise le marché sud-américain, asiatique, et européen, mais pas la France.

Nicolas Lucciardi, 27 ans, ingénieur en informatique de gestion et de management, est présenté comme le président de cette nouvelle société dotée d'un capital social de 4000 euros qu'il partage avec sa soeur, Peggy Lucciardi, 24 ans, détentrice d'un BTS commercial. La société a été immatriculée le 15 juin 2011 par le tribunal de commerce de Toulon, et est domiciliée à l'adresse de l'ex-femme de Jean-Claude Mas, Dominique Lucciardi.

Le créateur de PIP, mise en liquidation judiciaire en mars 2010, y est nommé «consultant technico-commercial» et conseiller de son fils Nicolas Lucciardi. Il est également présenté dans les documents internes comme un «créateur de génie» avec «30 ans d'expérience dans les prothèses mammaires». Les fonctions de «responsable qualité et réglementaire» et de «responsable de production» reviennent à deux anciens cadres de PIP.

«Ce projet est tombé à l'eau à cause du tapage médiatique»

Si la société n'a pas encore démarré sa production, elle compterait bien remettre en route l'usine de production PIP sous six mois. «Nous obtiendrons le certificat de libre vente début juin et nous pourrons exporter nos produits vers la Chine et l'Europe le même mois», stipule un document consulté par Nice Matin. Selon ce même document, l'entreprise vise une production de 400 prothèses par jour avec une vingtaine d'employés.

Selon Elle.fr, l'entreprise vise un chiffre d'affaires de plus de 6 millions d'euros par an. FIT veut faire de son prix son principal argument de vente. Les prothèses seront proposées 10% moins cher que la concurrence, pour des coûts de production inférieurs de 30%. Un positionnement low cost similaire à celui de PIP, qui avait conduit ses dirigeants à utiliser un gel non conforme dans les prothèses afin de baisser leur coût.

Pour le Mouvement de Defense des Femmes Porteuses d Implants et de Protheses (MDFPIP), «cela confirme ce que l'on soupçonne depuis qu'il a déposé les statuts en juin: Jean-Claude Mas n'a pas baissé les bras, ne s'est pas mis au vert, et continue à préparer la suite, puisque rien ne l'en empêche», explique sa présidente à Elle.fr. «Il n'a pas été sanctionné par le tribunal de commerce ni mis en examen et peut continuer à fabriquer des prothèses, en utilisant ses enfants. C'est plus que scandaleux. Cet industriel continue ce qu'il a toujours fait, sans aucun état d'âme, et au mépris des milliers de femmes victimes de ses agissements.»

Contacté par Elle.fr, Nicolas Lucciardi assure que «ce projet est tombé à l'eau» et qu'il ne «verra pas le jour» à cause du «tapage médiatique» autour de PIP. La société est visée par deux actions en justice: l'une pour «tromperie aggravée», l'autre pour «homicide involontaire» après le décès d'une femme porteuse d'implants PIP.
source: www.lefigaro.fr

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Nicky
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Date du message : vendredi 6 janvier 2012 à 22h54


Affaire PIP: le point sur l'enquête judiciaire


Des policiers près du site de production de la société PIP, le 4 janvier 2012 à la Seyne-sur-Mer (photo: Anne-Christine Poujoulat - AFP)
Une enquête judiciaire est en cours à Marseille dans l'affaire des prothèses mammaires frauduleuses PIP, dont le volet consacré à l'aspect "tromperie aggravée" devrait donner lieu à un premier procès d'ici la fin 2012.

L'enquête a été ouverte au moment où l'Agence de sécurité du médicament (Afssaps) décrétait en mars 2010 le retrait de ces implants du marché français.

Confiée au pôle santé du parquet de Marseille - la société PIP étant basée à la Seyne-sur-Mer (Var) -, elle comprend aujourd'hui deux volets.

Le premier, pour "tromperie aggravée" sur une marchandise, a donné lieu à une série d'auditions depuis 2010, notamment des dirigeants de PIP et du fondateur Jean-Claude Mas, qui a reconnu devant les enquêteurs que la fraude était organisée depuis des années.

Cette enquête dite "préliminaire" est close depuis octobre 2011 et devrait donner lieu à un procès devant le tribunal correctionnel de Marseille d'ici fin 2012.

Cette procédure juridique, qui permet souplesse, rapidité et donc la perspective d'un procès dans un délai court, n'offre en revanche pas la possibilité de "mettre en examen" ou d'imposer un contrôle judiciaire.

Les responsables présumés de la fraude seront simplement cités à comparaître, dans une convocation qui leur sera envoyée au moment où date et lieu du procès seront précisément fixés.

Parmi les chefs de poursuite retenus, on trouve "tromperie aggravée", "obstacle aux contrôles de l'Afssaps", "non-présence de marquage CE" ou "mise sur le marché de dispositifs médicaux non conformes aux examens de sécurité".

Pour la seule "tromperie aggravée sur les qualités substantielles d'une marchandise pouvant compromettre la santé", les prévenus encourent une peine de quatre ans de prison, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Marseille.

A ce stade, plus de 2.500 plaintes ont été reçues à Marseille et "leur nombre grossit chaque jour", affirme-t-on. Aucune plainte n'a encore été recensée de l'étranger.

Début décembre 2011, un second volet judiciaire a été ouvert avec une "information judiciaire pour homicide et blessures involontaires", confiée à la juge d'instruction Annaïck Le Goff du pôle santé de Marseille.

Celle-ci a, parmi ses tout premiers actes de procédure, effectué mercredi un déplacement au siège désaffecté de PIP dans le Var. Ce volet s'annonce particulièrement long, avec batailles d'experts autour de chaque cas individuel. Selon une source judiciaire, l'instruction pourrait prendre plusieurs années.

Les investigations sur le dossier ont été confiées aux gendarmes de la section de recherches de Marseille et aux enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique (Oclaesp).
source: www.ladepeche.fr via AFP

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buk
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Date du message : samedi 7 janvier 2012 à 10h40


c'est un fou ce type !

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chris83
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Date du message : samedi 7 janvier 2012 à 17h54


buk a écrit : c'est un fou ce type !

Pas si fou que ça!!!! C'est un criminel dangereux qui a mis des dizaines de milliers de femmes en danger, pour faire du fric.

" Vous n'aurez pas, ma liberté de penser" Florent Pagny

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buk
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Date du message : samedi 7 janvier 2012 à 18h18


donc un fou c'est bien ce que j'écris

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Andree
Marraine du Gobie Bleu

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Date du message : samedi 7 janvier 2012 à 19h14


Apparemment, il a mis des femmes, et....des hommes aussi...

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riri
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Date du message : samedi 7 janvier 2012 à 21h39


Pas si fou que ça le mec, ils ont mis du fric de côté et en famille s'il vous plait et pas en France...

Regretter le passé, c'est courir aprés le vent.

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Nicky
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Date du message : lundi 9 janvier 2012 à 10h35


Les dernières révélations sur les sulfureux implants


Depuis la révélation du contrôle sanitaire de PIP en 2010, le scandale des prothèses mammaires non conformes n'a cessé de prendre de l'ampleur.(photo: Dominique Leriche)
En quelques mois, l’affaire des prothèses de La Seyne remplies d’un gel non conforme a pris une tournure mondiale. Depuis mars 2010, les révélations n’ont cessé. Retour sur une fraude inouïe

Pas une semaine sans son lot de révélations. Depuis la mort d'Edwige Ligoneche, une femme de 53 ans décédée d'un cancer à Marseille, le tempo médiatique de l'affaire Poly-Implant-Prothèse s'est sérieusement accéléré. Cette femme avait subi plusieurs ruptures de ses prothèses PIP et le gel de silicone s'était dramatiquement répandu dans son organisme. Dans la foulée, le ministre de la Santé demandait la création d'un comité de suivi, sous l'égide du Centre national du cancer (1).

À ce jour, aucun lien de causalité n'est établi entre la maladie et le port d'implants PIP. Le gel de silicone, fabriqué maison - en toute illégalité - est connu pour provoquer des réactions inflammatoires. Et les prothèses incriminées ont un taux de rupture anormalement élevé. C'est déjà beaucoup.

Emballement

Les autorités sanitaires ont considérablement durci le ton et renforcé leurs recommandations. À la veille de Noël, elles préconisaient le retrait des implants, à titre préventif. Chaque semaine, le nombre de signalements d'incidents sur des prothèses PIP s'accroît, tout comme les dossiers déposés auprès du parquet de Marseille. Vendredi dernier, le magistrat à la tête du pôle santé, Jean-Luc Blachon, faisait état de 2 500 plaintes, reconnaissant que « beaucoup arrivent avec l'emballement médiatique ».

Fin décembre, c'est dans le Var que l'enquête rebondissait. Var-matin révélait que le clan familial autour de Jean-Claude Mas envisageait de se relancer dans les prothèses. Son fils en avait déposé les statuts. L'information a choqué les femmes victimes, mais elles ont été plus encore heurtées quand les procès-verbaux d'audition ont commencé à être révélés, ces derniers jours. Jean-Claude Mas a des mots très durs vis-à-vis de celles qui portent aujourd'hui ses implants et il n'exprime aucun regret.

Aujourd'hui, ces femmes se battent pour être reconnues et pour obtenir réparation. Un premier procès sera organisé fin 2012 à Marseille. Toutes ont vocation à s'y rendre, car toutes sont touchées par ce qui est peut-être l'une des plus grandes tromperies sanitaires jamais vues.

Lucrative

Quant au gel incriminé, composé d'ingrédients industriels, il n'en finit pas d'inquiéter. Les mauvaises pratiques à l'intérieur de PIP ont été mises au jour dès l'année 2010 par la voix d'anciens salariés, choqués d'avoir participé, à des degrés divers, à une si vaste supercherie.

Les auditions des principaux cadres et responsables continuent de dévoiler le quotidien d'une société qui n'a reculé devant aucun stratagème pour dissimuler la vérité. « Une fraude gigantesque et lucrative », résume un ancien chef de service devant les enquêteurs.

1. Le comité s'est réuni la première fois le 14 décembre.
source: Sonia Bonnin - var matin

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Nicky
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Date du message : vendredi 13 janvier 2012 à 14h21


Jean-Claude Mas s'était associé à un escroc américain


Le fondateur de la société PIP qui a reconnu avoir fabriqué des implants mammaires remplis d'un gel de silicone non médical avait tenté de conquérir le marché américain et canadien.

Malgré l'interdiction de ses prothèses outre-Atlantique depuis 2000, Jean-Claude Mas avait signé un contrat de distribution en 2004 avec un partenaire douteux.

Ce dernier, qui a fait fortune dans l'industrie de la chirurgie esthétique, purge actuellement une peine de 10 ans de prison au Texas pour une vaste escroquerie financière et fiscale dans le secteur de l'immobilier.
source: E.M. - var matin


Donald McGhan (à gauche sur la photo), ancien distributeur de PIP aux USA, a été lourdement condamné en 2009 après une vaste fraude dans l’immobilier. (photo: Reuters)

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