Michèle Joyan prône la rupture (Municipales)
La campagne de Michèle Joyan, sous le slogan « Le meilleur devient possible », débute demain. : Photo RPM
L'ex-première adjointe d'Arthur Paecht officiellement candidate.
Elle ne s'est jamais résignée à se taire, elle ne va pas commencer aujourd'hui. A 56 ans, Michèle Joyan, conseillère régionale UMP (ex-RPR) depuis 1998, adjointe d'Arthur Paecht de 2001 à 2004, enseignante depuis trente-cinq ans, a décidé de « prendre la tête d'une liste de large rassemblement », sans étiquette politique, aux prochaines élections municipales. Une candidature sans surprise, qu'elle avait laissé entendre dès juillet 2006 lors de l'inauguration du local associatif de la rue Baptistin-Paul, devenu sa permanence électorale. Aujourd'hui, parce qu'elle croit que la ville est « emportée dans des projets démesurés qui ne peuvent mener qu'à sa ruine », Michèle Joyan estime que « la rupture avec la politique actuelle de la municipalité est indispensable ». Distribution des premiers tracts d'« Une femme pour La Seyne » demain.
Var-matin : Adhérente de l'UMP, élue aux côtés d'Arthur Paecht en 2001 qui a l'investiture de votre parti pour 2008, n'avez-vous pas l'impression de partir contre votre camp ?
Michèle Joyan : « Pas du tout. Je pars avant tout pour les Seynois. J'assume ce qui a été fait par l'équipe d'Arthur Paecht quand j'en faisais partie. Mais les options ont changé en cours de mandat. Par exemple les immeubles qui poussent partout, il en fallait mais à côté de ça on a laissé des Seynois vivre dans des logements insalubres. C'est une question de priorités. La première doit être la jeunesse, et non la construction d'un pôle théâtral et d'un centre de conférences. »
Qui est à vos côtés dans cette bataille ?
« Je n'ai pas l'intention de dévoiler dans l'immédiat les noms des personnes qui figureront sur ma liste. Ce sera fait courant janvier. »
Même pas le numéro deux ? Le nom de Michel Serra, président de la Chambre des métiers, avait été évoqué?
« Michel Serra nous soutient toujours, mais est très pris par ses activités à la Chambre des métiers et estime qu'il n'a pas assez de disponibilité. L'amitié demeure, mais il ne figurera pas sur la liste. »
Et Jo Minniti (lui aussi ex-adjoint d'Arthur Paecht) ?
« Son nom est toujours d'actualité pour figurer sur la liste. »
Vous annoncez une liste sans étiquette politique?
« Pour des élections municipales, j'estime que chacun doit mettre son étiquette, quand il en a une, de côté sans renier ses idées profondes. Je veux faire une liste ouverte, simple, je ne demande à personne ses idées politiques. »
Sur l'échiquier politique, vous vous situez quand même plutôt à droite ?
« Il y a des gens de gauche aussi sur la liste, et des gens sans étiquette. Nous sommes ouverts à tous ceux qui ont des idées, excepté les extrêmes. »
Vous vous présentez comme « Une femme pour La Seyne », c'est important dans votre candidature ?
« C'est ma signature, mais on travaille très collégialement, il y a une véritable équipe de gens qui ont confiance en moi. Les femmes ont le droit d'accéder aux premiers postes. Elles sont a priori complémentaires des hommes dans d'autres domaines, pourquoi pas en politique ? »
Quels seront les projets phares de votre programme ?
« Une jeunesse entendue, le réaménagement de la circulation, des stationnements en nombre suffisant, l'obligation de revalorisation du centre ville et des commerces, la création d'activités génératrices d'emplois, la mise en valeur du littoral maritime abandonné depuis des décennies, une vraie politique de développement touristique, une véritable prise en compte de l'aménagement environnemental, la mise en ?uvre de mesures destinées à rendre aux Seynois l'envie de vivre leur ville. »
Plusieurs listes sont actuellement en cours de constitution. Ne craignez-vous pas la multiplication des candidatures ?
« Non, je n'ai aucune crainte, chacun fera ce qu'il a à faire, on est en démocratie. »
Vous n'envisagez aucune alliance ?
« J'ai fait le tour, mais chacun veut partir en tête de liste. »
Quel score espérez-vous faire ?
« Je n'ai aucune idée de ce que je représente, et je ne commanderai aucun sondage. Le but, c'est de gagner, et si on n'est pas premiers, au moins d'être au second tour. »
par Anne Tezier.
Savoir +
Permanence électorale 7, rue Baptistin-Paul, ouverte les mardis, jeudis et samedis de 9 h 30 à 12 h.
Tél. : 04.94.62.63.78. E-mail : lemeilleurdevientpossible@orange.fr
Internet : www.michele-joyan.org
source: Anne Tezier - Var Matin - maville.com