des anecdotes sur le passé de La Seyne

C'était un grand "voyageur" . Je sais qu'il a habité quelques temps chez une soeur dans le petit chemin du Manteau . La maison actuellement paraît avoir d'autres propriétaires .
Cordialement
Lucien

Non, Ficelle habitait bien La Seyne et c'était un brave homme. Un peu "pistachié" comme on dit ici.
C'était aussi un gros travailleur. Moi je l'ai connu étant tout minot. Au quartier Barban où j'habitais les paysans lui donnaient du boulot et je l'ai vu piocher des champs entier pour y planter des vignes.
On appelait cela faire une "récavade" c'est à dire qu'il fallait retourner la terre sur une grande profondeur.
L'été, il allait proposer ses services sur l'ïle de Porquerolles et il aidait notamment les vacanciers et rendait menus services aux hôteliers.

Une histoire amusante, qui lui avait valu les "foudres" de la justice néammoins.
Un jour, débarque sur l'île un couple de vacanciers belges (ou allemand) et notre Ficelle en bon bagagiste qu'il est propose aux deux personnes de leur acheminer les valises à l'hôtel en échanges de quelques pièces.
Curieux, notre bon Ficelle se permet de visiter une valise et comme il a besoin de renouveler sa garde robe, il voit une trés belle veste qui semble être à sa taille.
Notre bon Ficelle emprunte illico cette casaque et la revêt aussitôt pour se donner plus de prestance, seulement cette veste fait partie de la tenue militaire du monsieur avec des décorations et des insignes.
Il était beau notre Ficelle et il ne comprenait pas pourquoi tous les gens d'un coup le saluaient.

Le tribunal, après avoir bien ri de cette "affaire" s'est côtisé pour lui offrir une jolie veste.

Voilà Ficelle, homme à tout faire et à rendre service. Vendeur de bois gras, de champignons sur le marché où les revendeurs lui laissaient une petite place.
Je l'ai connu au rugby aussi mais, contrairement à ce que l'on croit il n'était pas un gros mordu.
Des amis lui payaient le voyage pour faire quelques déplacements en Micheline où il apportait une note de gaieté.

Brave Ficelle. Je l'ai aperçu plus tard au Luc se promenant sur la route, loin de sa Seyne. Il devait être dans une maison de repos.

et pouvez vous me dire en quelle année il a disparu? Je ne m'en souviens que jusqu'en 1980 environ

Merci des précisions Gambi Tu parles de veste avec décorations: il me semble bien à une certaine époque, l'avoir vu se balader dans La Seyne ainsi vêtu pourtant, bardé de médailles . Quand au rugby, je te parle des temps de Gahiac, Bellettini, Maggio, tu était peut être encore cadet ou minime
Désolé pour les dates Andrée, mais là j'ai la mémoire défaillante, si quelque membre du forum, vieux seynois peut apporter quelque précision, ça recadrerait "historiquement" le personnage, que j'ai en croquis par notre excellent Charly dont il n'est plus besoin, tout au moins pour certains de faire l'éloge.

J'ai même joué avec eux. Gaillac et Jeannot Belletini sont encore parmi nous heureusement. Maggio lui, est malheureusement décédé.
Ah ce Jeannot!!!!!!!!!! Une vraie force de la nature. Terreur sur les stades mais, d'une gentillesse sans égale. Pendant la guerre, pourtant jeune, il avait été arrêté et envoyé dans les camps et il avait réussi à survivre.
Délégué syndical aux chantiers il était trés dévoué à la cause ouvrière et nous l'appellions "Le colosse de Rhodes"
Parmi les figures du rugby et du chantier il y avait aussi Casino, Jeannot Rivoira, .............(j'ai un trou)

Afin de ne pas "troller" le post concernant le marché de notre ville, je donnerai mon avis dans ce sujet puisqu'il traite des anecdotes .
Je ne suis pas un passéiste, mais si le fait d'avoir une certaine nostalgie du passé de notre ville c'est être passéiste, alors j'en suis un! Natif de La Seyne, et y demeurant encore, je n'ignore pas ce qu'elle a été et ne cherche pas à l'oublier. Mais il y a une chose certaine, c'est que je sais d'où je viens et ça je ne l'oublie pas. Le fait d'avoir des souvenirs, bons ou mauvais d'ailleurs, ne signifie en rien que l'on veut absolument vivre avec le passé. Mais force est de constater que La Seyne perds de son identité.
Cordialement

PS-Gambi, tu as oublié Toine Navarro, l'équipier de Casino, il arrivait d'ailleurs à le tempérer un peu

Bien sûr, Toine Navarro de la 3ème nef. Pour en revenir à notre Casino (ce n'était pas son vrai nom), notre homme avait la particularité de ne jamais venir travailler le lundi.
On faisait les 48 h en ce temps là mais la loi de datant de 1936 et du Front populaire indiquait bien 40 heures.

Casino, respectueux et républicain savait que les 8 heures supplémentaires "imposées pour le redressement du pays et majorées à 25%) n'étaient pas obligatoires. Il réservait donc son lundi après midi pour aller danser au Commodore, bal qui était fréquenté par des personnes d'un certain âge dirons nous.
Les mauvaises langues disaient que c'était le bal des veuves et d'autres, encore plus méchants rapportaient qu'en attendant la sirène de l'arsenal, beaucoup de femmes partaient. (rire)

Citation :Cette rubrique ne semble pas avoir le succés escompté. Allez zou!!!

Heureusement qu'il n'y a pas eu de Allez zou.... Je me régale avec cette rubrique. Merci

Là on sort de La Seyne, mais le Commodore était aussi surnommé le bal des coiffeuses, car comme tout un chacun sait, ceux et celles-çi ne travaillent point le lundi
Est-il souhaitable de dire le vrai nom de "Casino"? J'opterai pour une certaine retenue, ceux qui l'on connu, savent déjà de qui nous parlons, et ça n'apportera rien à ceux qui ne le connaissaient pas

Je découvre ce forum et je dois dire que je me régale! Continuez à livrer de si chouettes anecdotes, c'est du pur régal...