Disparition d’Abdellatif : un scénario macabre
Les suspects qui vivaient dans le même quartier que le jeune homme ont déménagé juste après la disparition. Photo David Latour
Les deux suspects placés en garde à vue à Toulon dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’Abdellatif Margoum à La Seyne-sur-Mer, ont été mis en examen, hier après-midi, à Toulon. L’un pour « assassinat » et l’autre pour « complicité d’assassinat ».
La question du placement en détention provisoire sera débattue la semaine prochaine devant le juge des libertés et de la détention, la défense ayant demandé un délai pour affûter ses arguments. Dans cette attente, les mis en cause restent donc incarcérés.
Un véritable guet-apens
Tous les deux – un homme et une femme – sont suspectés d’avoir participé à un scénario macabre, le 28 décembre dernier à La Seyne, organisé en trois temps : attirer la victime dans un guet-apens, l’abattre et enfin faire disparaître son corps.
Rien n’a filtré sur les éléments qui auraient permis aux enquêteurs de la police judiciaire d’impliquer ces deux personnes. Ni sur les circonstances d’un éventuel règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants et/ou de vengeance après une agression.
On sait néanmoins que le duo n’avait pas tardé à quitter la cité Berthe pour une autre région, après l’inquiétante disparition d’Abdellatif Margoum, 21 ans, originaire du même quartier.
Selon nos informations, un troisième individu, suspecté d’avoir tenu un rôle majeur dans cette affaire, est manquant dans le coup de filet opéré cette semaine par les policiers toulonnais dans un département du sud de la France.
« La mort n’est pas prouvée »
Me Jean-Claude Guidicelli, l’un des avocats des mis en cause dénonce quant à lui « un dossier étrange qui repose uniquement sur des renseignements et des témoignages anonymes. Dire que cette personne serait décédée, c’est aller un peu vite en besogne : il n’y a pas de corps, pas d’ADN, pas de preuve scientifique ».
source: Eric Marmottans - var matin