A quand les travaux du nouveau port de La Seyne ..?
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Le 20 décembre 2012, le conseil municipal attribuait, à la société Sifa, la délégation de service public (DSP) pour la construction et l’exploitation du nouveau port de plaisance. Le délégataire annonçait alors les grandes lignes de son calendrier :
L’année 2013 serait consacrée aux autorisations administratives et au lancement des pré-réservations. Puis, après consultations des entreprises et études techniques sur le site, les travaux devaient débuter « au cours du deuxième semestre 2014 ». La fin de l’année approche et, pourtant, rien ne bouge du côté du quai d’armement.
Interrogé sur cette inertie, Denis Arcostanzo, P-DG de la société Sifa, rappelle en premier lieu que le port de La Seyne est « le premier à être construit depuis 1993 sur la Côte d’Azur; ce qui n’est pas une mince affaire ». Du coup, le délégataire concède avoir connu des retards d’ordre « administratifs », mais surtout, il assure que la difficulté est liée au recours contentieux déposé, contre la DSP, par une société qui était candidate mais dont le dossier n’a pas été retenu (lire ci-dessous).
Du coup, assure M. Arcostanzo, les partenaires financiers de Sifa veulent rester prudents, préférant attendre que le recours soit purgé avant d’engager des millions d’euros dans le projet. En l’occurrence, il en faut plus de 40 pour financer la construction du port de plaisance. L’appréciation du risque
De son côté, la municipalité ne semble pas convaincue par cette explication. « La DSP du casino et celle du crématorium ont été attaquées en justice. Mais dans les deux cas, le porteur de projet et les investisseurs n’ont pas été impressionnés par le contentieux puisqu’ils ont engagé les travaux alors que les recours n’étaient pas purgés », rappelle Thierry Dalmas, directeur général des services (DGS) de la Ville. Observant que, « dans une même situation, les gens ont une appréciation différente des risques », le DGS estime que, « désormais, les investisseurs sont habitués à manager le risque. Car quand on monte un dossier à plusieurs dizaines de millions d’euros, on envisage toutes les options - y compris le recours contentieux - et on avance ».
D’autant que la Ville ne se dit pas inquiète par l’issue de ce recours. « Certes le risque théorique existe. Mais la Ville est confiante techniquement par rapport au travail effectué. On est optimiste parce qu’on a une certaine expérience de ces procédures, mais aussi parce qu’on est serein sur la légalité de la DSP et sur la manière dont on a mené les choses ». Au bout du compte, estime Thierry Dalmas, « on a neuf chances sur dix de gagner. Alors ça vaut le coup d’y aller! ».
« Ce n’est pas bloquant »
Du coup, la Ville considère que « le recours n’est pas un élément bloquant pour entamer les travaux; cela fait partie de la vie des affaires. La preuve : il n’y a plus un grand projet public qui ne soit attaqué ». Pour ces raisons, la municipalité a donc décidé de « mettre la pression » sur la société Sifa : elle attend que lui soient communiqués, dans les meilleurs délais, un calendrier et une programmation de travaux. « Nous avons même déjà menacé de résilier la DSP si nous ne voyons rien venir. Mais pour l’heure, on veut se donner une chance de voir ce beau projet aboutir », conclut le DGS. Reste désormais à concilier les deux approches, celle de la Ville et celle du délégataire et de ses partenaires financiers. Pour l’heure, la logique de partenariat semble toujours d’actualité. Pour combien de temps encore ?
... @ suivre ...