DU RIFIFI AUX MARISTES : QUI VEUT VIRER LE DIRECTEUR ?
Il s'en passe de belles aux Maristes, derrière ses épais murs couverts de graffitis dont on veut nous faire croire qu'ils laisseront bientôt place à un joli parvis et une place Germain-Loro rénovée et une chapelle ouverte sur la ville.
Administrée par deux associations de loi 1901 depuis la fin des années 80 et le départ des pères maristes de la direction de l'établissement, l'Institution Sainte-Marie a été, comme bien d'autres entreprises, gérée de façon plus ou moins hasardeuse, laissant les finances régulièrement en piteux état. Ces dernières sont actuellement à l'équilibre et régulièrement vérifiées par un commissaire aux compte.
Le chef d'établissement actuel, arrivé en 2010, est nommé par la tutelle de la congrégation des pères maristes et employé par l'OGEC (association scolaire). Cette dernière est l'une des 2 association loi 1901 évoquées plus haut. Or, il s'avère que la tutelle mariste et l'association scolaire ont décidé de reprocher au chef d'établissement un certain nombre de griefs visant à le licencier.
Les personnels de l'établissement ont, pour la plupart, pris parti pour leur directeur, accusé de négligences concernant la sécurité de l'internat depuis les travaux ayant eu lieu en 2014. Or, ces travaux ont été validés par une commission de sécurité et jugés conformes aux normes en vigueur, même si elle a émis des recommandations supplémentaires qui n'ont pas été suivies. Si l'association immobilière propriétaire du site et maître d'œuvre de toute forme de travaux concernant les bâtiments (chapelle y compris), avait pris ses responsabilités et demandé une contre-expertise et si l'association scolaire avait pris également ses propres responsabilités pour faire appliquer les recommandations de la commission de sécurité, personne n'aurait la bassesse de se défausser sur le chef d'établissement qui n'est, en la matière, pas décisionnaire mais facilitateur.
En réalité, la scolaire et la tutelle veulent déboulonner celui qu'ils ont embauché il y a 7 ans et qui fait son travail chaque jour, même s'il a fait des erreurs d'appréciation comme tout le monde peut en faire. Les faits qui lui sont reprochés sont en réalité imputables aux deux associations gestionnaires. Et ceux qui dirigent la tutelle, comme ceux qui dirigent ces deux associations, sous couvert de bénévolat et de bienfaisance chrétienne, n'ont certainement pas la même vision des choses que le bon sens voudrait. À tel point qu'on peut se demander jusqu'où va leur bénévolat et si l'opacité d'un conseil d'administration ressemblant davantage à une secte qu'à un organe d'équilibre ne cache pas des dysfonctionnements à caractère frauduleux...
Un président de CA qui se comporte en chef autoritaire et totalitaire, s'adressant aux divers personnels comme un maître absolu ignorant le respect le plus basique éveille forcément les soupçons. Et les élèves là-dedans ? Et les profs ? Et les personnels administratifs ? Rassurez-vous, ils ne sont rien pour ces messieurs-dames, cadres supérieurs retraités de telle grande entreprise publique ferroviaire ou d'autres sociétés privées. Les uns sont considérés comme des clients (la poule aux œufs d'or) et les autres comme des pions qu'on peut manipuler à son gré. Non pas que ce soit nouveau, mais par le passé, rien ne filtrait. Cette fois-ci, un monsieur à la grosse voix veut diriger son monde et s'envoyer des bouquets de fleurs pour l'avoir sauvé. Au passage, il veut ruiner la vie d'un honnête homme en prétendant que ce n'est pas lui qui prend les décisions, mais un autre monsieur, lui-même délégué de sa congrégation.
Eh oui, ça fait beaucoup ! Et qui va trinquer au bout du compte ? Tout le personnel ainsi que l'établissement lui-même. Car on nous promet des travaux pharaoniques menés à grand renfort de vente du patrimoine immobilier. Déjà, les terrains de Mar Vivo ne sont plus qu'un lointain souvenir et ont servi à financer une rénovation très contestable et très dispendieuse de la chapelle qui, depuis la fin des travaux en novembre, n'a pas servi plus d'une fois. À présent, c'est le terrain comprenant l'annexe des terminales et la résidence de fonction du chef d'établissement qui va partir en fumée pour une poignée de cacahuètes pour payer le rapatriement des terminales, la rénovation de bâtiments vieillissants et plus aux normes ainsi que diverses modifications des lieux. Non pas qu'il ne faille pas le faire, mais il y a manière et manière. dans ce cas-là, il n'y aura plus rien : plus de patrimoine mais des dettes colossales, plus de directeur mais un homme de paille à la botte d'un dictateur ancien DRH, et bientôt plus personne pour supporter une telle opacité, une telle volonté de détruire plutôt que de construire.
1849-2017 : 168 années d'existence menacées par des gens « tellement catholiques mais si peu chrétiens »....
La suite au prochain épisode.