#Coronavirus #Covid19: La CNIM, Société issue des Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée à La Seyne, est en grande Difficulté - 457'288'000 euros de Chiffre d’Affaires pour 2018, 6'056'220 euros de capital social et une hausse de son CA de 10.4% sur le T1 2020 ne suffisent pas pour convaincre les organismes financiers. Fondé en 1856, le groupe est un des principaux contributeurs français du programme de recherche nucléaire ITER et il est équipementier de premier rang de la Direction Générale des Armées. Il compte 2.600 employés.
C'est un fleuron de l'industrie française qui vacille. Victime d'une cascade de faillites qui a touché son principal partenaire britannique, le groupe seynois CNIM a été contraint d'accepter la « recherche de repreneurs et/ou d'investisseurs pour permettre l'adossement ou la cession de ses activités à des tiers à même de valoriser au mieux ses actifs. » Ce sont les termes d'un protocole de conciliation présenté mercredi dernier au Tribunal de Commerce de Paris qu'a consulté « Les Echos ». Les juges doivent définitivement l'homologuer au cours d'une prochaine audience prévue le 28 mai 2020. Cette vente sera destinée au « remboursement de ses créanciers » et à « la pérennisation de ses activités », indique encore le document. Contactée, la direction de CNIM refuse de commenter mais confirme que la banque conseil Rothschild & Cie a été saisie de la recherche d'un acheteur.
Bercy dégage plus de 11M€ pour sauver l'ETI seynois - « Dans le prolongement de la conclusion d’un premier protocole d’accord avec ses banques de financement et ses assureurs-crédits annoncé le 17 mars, un protocole de conciliation a été signé le 29 avril 2020 par le Groupe CNIM et certaines de ses filiales avec ses banques de financement, ses assureurs-crédits, l’Etat et son partenaire industriel historique Martin GmbH », indique la société CNIM sur son espace presse. De nombreuses réunions ont eu lieu avant d'arriver à l'accord signé entre les différents partenaires financiers, dont l'Etat. « Les équipes se sont investies dans ce dossier 24h sur 24, qui était complexe, l'entreprise devait montrer qu'elle avait une feuille de route, des axes de développement » explique Bercy.
L'État attentif - « Cela va permettre de donner de l'oxygène durant un an à la société afin qu'elle trouve de nouveaux partenaires. L'Etat sera très attentif à cette recherche » ajoute Bercy. La Région Sud, qui avait été sollicitée par les partenaires sociaux, au même titre que d'autres collectivités, afin d'appuyer les demandes d'aide de CNIM, suivait également de près ce dossier. CNIM, cotée en bourse, est en effet l'un des moteurs de l'Opération d'intérêt régional (OIR) économie de la mer.
Marc Vuillemot: « C'est évidemment pour appuyer la direction du groupe CNIM, qui est en accord sur ce point avec les syndicats de ses personnels, que la Métropole et la Ville ont accompagné les demandes d'intervention de l'État pour le sauvetage de l'entreprise traversant une période exceptionnelle de difficulté due à des sociétés co-contractantes. Ainsi, outre les demarches initiales que nous avons conduites pour attirer l'attention sur les impacts qu'aurait une cessation totale ou partielle de l'activité sur le territoire local, j'ai encore il y a quelques jours appuyé la requête de la direction et des organisations de salariés d'une participation publique nationale au capital du groupe, lors d'une réunion téléphonique avec le pôle des Affaires intérieures du cabinet du Premier ministre. »