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Posté le 24/05/2008 à 02h04 par Nicky

Amende avec sursis pour le lycéen de La Seyne


Photo: André Dupeyroux - Le père et l'avocat d'Antoine, hier à Toulon, lors de la comparution du lycéen en justice. Ses amis et ses professeurs étaient également venus le soutenir.
Antoine, 18 ans, un lycéen de l'établissement seynois Beaussier, comparaissait, hier, devant le tribunal correctionnel de Toulon pour « violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, outrage et rébellion ». Il a été relaxé du chef de rébellion mais reconnu coupable de violence et écopé de 1 000 euros d'amende avec sursis. Sa condamnation ne sera pas inscrite sur son casier judiciaire.

Les entrées « filtrées »

A cette occasion, les entrées du palais de justice et de la salle d'audience ont été sérieusement « filtrées » durant toute la journée. Pourtant les soutiens au lycéen (professeurs et élèves) étaient particulièrement tranquilles. Certains adolescents et enseignants n'ont donc pu assister aux débats dans la salle et ont attendu la décision du tribunal à l'extérieur.

Les faits s'étaient produits au plus fort des manifestations lycéennes, le 30 avril dernier, à La Seyne. Devant le lycée Beaussier où les adolescents s'étaient réunis, de nombreux policiers avaient été déployés.

Vers 8 heures, un portail de l'établissement avait été fermé et un autre occupait toute l'attention des manifestants comme des forces de l'ordre. C'est, en effet, là que passaient, ou pas, le personnel et les élèves. Posté devant le portail, Antoine avait barré un moment l'entrée, ce qui ne fût pas du goût des policiers présents. Une échauffourée avait éclaté et trois policiers, deux en civil et un commissaire en tenue, étaient intervenus. Seul un policier en civil a été blessé et a bénéficié d'un jour d'ITT.

« Un coup par derrière »

« Il a reçu un violent coup à la jambe, donné par derrière. Des témoins ont vu Antoine s'élancer sur ce fonctionnaire », a expliqué Me Régis Durand, conseil des policiers. « Les fonctionnaires n'étaient là que pour assurer le maintien de l'ordre et la sécurité, pas pour casser la manifestation. Il n'est pas normal qu'ils soient attaqués ainsi dans leur travail. Le prévenu a reconnu lui-même devant les magistrats être l'auteur des faits ».

« C'est la police qui a créé la panique »

« Non, il les conteste », lui a répondu Me Bruno Bochnakian, défenseur du lycéen. « En guise d'outrage, il a seulement dit à un fonctionnaire : pour qui tu te prends ! Le coup au policier ? Cela est contredit par diverses attestations. Un proviseur adjoint indique seulement qu'Antoine était indigné. C'est davantage l'intervention policière qui a créé la panique. Antoine s'est retrouvé à terre, un genou posé sur sa tête. D'accord, il a refusé d'être menotté mais, ensuite, s'est plié aux ordres. Cela n'en fait pas un délinquant ».

Pour le parquet de Toulon, représenté par Régine Roux-Gourville, un travail d'intérêt général (50 heures) et une amende ont été requis. Finalement, le tribunal, présidé par Fabienne Karrouz, a joué la carte de la modération et de l'apaisement.

Le policier blessé recevra 200 euros de dommages et intérêts.
source: F. Dumas. - Var Matin

...cordialement...Nicky...

Posté le 10/06/2008 à 15h34 par Nicky

Fin d'année extrêmement studieuse au lycée Beaussier
Entre les examens des BTS, les conseils de classe et les préparatifs du baccalauréat 2008, l'établissement du centre ville vit un printemps intense


Photo : Rina Uzan - Dans les couloirs quasi-déserts, hier après-midi, des élèves attendent de passer leur oral de « Communication et gestion des ressources humaines ».
Allez dire dans un lycée que le bac commence le jour de l'épreuve de philo, vous serez bien reçus. Sans même parler des élèves et du corps enseignants, qui préparent évidemment l'événement des mois, des années en amont, le passage du diplôme, qui dans sa version « moderne » (sic) fête son bicentenaire cette année, ne serait pas possible sans une somme considérable de travail.

« Le rectorat nous sollicite dès le mois de novembre, pour connaître nos disponibilités en terme de salles, de personnel, etc. », observe Marc Touvenot, proviseur adjoint.

« Et les épreuves débutent dès février, avec les TPE (travaux pratiques encadrés) et les évaluations des capacités expérimentales, ajoute la proviseure Josette Berréhar. Les épreuves pratiques du bac ont quant à elle débuté depuis le 30 mai. »

Les quatre sections de BTS ( génie électrique et mécanique, management des unités commerciales, professions immobilières et assistant de direction) ont bouclé les épreuves écrites il y a près d'un mois déjà, et sont soumis depuis aux oraux.

Au milieu de tout cela, les conseils de classe, cette année, ont eu une saveur toute singulière, avec un troisième trimestre « vidé » de sa substantifique moelle par le mouvement de grève, intense dans l'établissement du centre ville. « Les conseils se sont achevés jeudi dernier avec les classes de première, celles pour lesquelles il y a le moins d'enjeux. Mais entre les élèves dans le mouvement, et ceux qui en ont profité pour disparaître, les conditions de ces conseils étaient tout sauf normales », constate la proviseure.

Place au pachyderme, le baccalauréat

Hier, les couloirs du lycée étaient quasi-déserts. L'endroit prend des allures monacales, le silence s'y impose. « Le calme avant la tempête. »

Place désormais, dès lundi, à ce vieux pachyderme - pour ne pas dire « mammouth » - de l'Éducation nationale, l'inamovible baccalauréat.

Le lycée Beaussier reçoit plus de 700 élèves venus de toute l'aire toulonnaise. « A l'instar de la section L au Coudon, la S à Dumont et la ES à Bonaparte, notre établissement accueille les épreuves de la filière STG (1) », explique Josette Berréhar.

L'ensemble du personnel du lycée est convoqué. Chaque salle sera placée sous les feux d'au moins deux surveillants, qui ne se priveront sûrement pas de rappeler que toute tricherie est passible de cinq ans d'interdiction de tout examen, y compris le permis de conduire. De quoi y réfléchir à deux fois...

Trente-trois secrétaires de jury seront sollicités, « et nous faisons en sorte qu'au moins un professeur de la discipline soit présent à chaque épreuve. Celui-ci décortique le sujet et s'assure ainsi de l'absence de coquilles ou d'erreur de pagination. Il prévient alors aussitôt le centre des examens. Les exemples sont rares, mais cela arrive », ajoute la proviseure.

Les sujets qui déclenchent stress, cauchemars et nuits blanches chez les candidats, reposent pour l'heure, à l'abri, derrière la porte d'un coffre-fort. En attendant de faire leurs victimes...

1. L : littéraire ; S : scientifique ; ES : économique et social ; STG : sciences et technologies de la gestion.
source: Var Matin

...cordialement...Nicky...