La Sécurité civile s'ouvre aux secouristes mineurs à La Seyne
Outre les missions opérationnelles, les bénévoles participent toute l'année à des activités (formations, exercices, simulations...) destinées à entretenir leur motivation et leurs compétences.
Comment est née la réserve communale de sécurité civile ?
Pour répondre aux obligations qui pèsent depuis 2004 sur les collectivités territoriales en matière de sécurité et de prévention des risques, la ville de La Seyne a été parmi les premières à créer, en 2006, un service de sécurité civile. La première étape a été la rédaction du plan communal de sauvegarde, qui permet d'organiser la collectivité en situation de crise. Puis nous avons mis en place la réserve communale : un appel aux bénévoles a permis de recruter une trentaine de personnes pour constituer une « force de frappe », à savoir des gens formés pour gérer certaines crises en appui du personnel communal.
Quel est le profil des bénévoles ?
Depuis le départ, nous souhaitons toucher toutes les catégories de la population. Nous avons procédé par étapes : le « noyau dur » de 2006 est constitué de personnes d'âge mûr (35 à 65 ans) qui ont envie de se sentir utiles et qui sont stabilisés professionnellement pour avoir du temps à consacrer au service des autres. Cette étape nous a permis de légitimer le dispositif avant de le développer. Puis, nous avons ouvert la réserve communale aux jeunes volontaires du service civique (moins de 26 ans). Là aussi, nous avons été parmi les premiers en France à le faire, et aujourd'hui, nous sommes agréés pour accueillir, chaque année, cinq jeunes avec des contrats d'un an (1). La prochaine étape est donc l'ouverture aux jeunes de 16 à 18 ans.
Quelles seront leurs missions ?
Ils ne participeront pas aux missions susceptibles de les exposer, comme les patrouilles forestières, car il peut s'agir de zones à risques en cas de départ de feu. En revanche, ils participeront à la vigie, aux actions de prévention, à la mise en place des périmètres de sécurité, aux exercices de gestion de crise, etc. Ils auront un « tuteur », à savoir un bénévole expérimenté qui suivra leur évolution, leur formation, leur assiduité.
Comment attirer ces jeunes ?
On a tous, dans notre jeunesse, eu envie d'être pompier, mais cette profession demande beaucoup d'investissement. La sécurité civile est un dispositif plus accessible qui permet d'exercer une activité proche de celle des pompiers. Pour les jeunes, c'est donc l'opportunité d'être actifs, au service des autres, tout en voyant l'envers du décor qui peut conduire certains de nos professionnels à partir exercer des missions extérieures, comme actuellement au Japon après le séisme. Pour permettre aux jeunes de tester si ce métier leur plaît réellement, nous organisons, du 18 au 22 avril à l'Espace accueil jeunes des Sablettes, une semaine de découverte.
Quel est le programme ?
Il y aura une présentation de la sécurité civile et des risques majeurs, une sensibilisation à la sécurité routière, des cours de secourisme, des démonstrations avec les sapeurs-pompiers, une présentation des vigies, des patrouilles à Notre-Dame-du-Mai, et des manoeuvres à Janas, ainsi que des démonstrations de sauvetage en hauteur au fort Napoléon. On mettra également les jeunes devant des simulateurs avec un jeu vidéo type SimCity : ils auront en charge un secteur à développer en fonction d'un risque connu ; ils devront donc mettre en oeuvre des actions de prévention avant le déclenchement de la « catastrophe ». Au final, cette semaine vise donc à susciter des vocations et à permettre aux jeunes stagiaires d'intégrer la Réserve communale.
1. Ces contrats d'un an sont indemnisés à hauteur de 440 euros par mois pour 28 h hebdomadaires.
... @ suivre ...