Le patron d’un bar-tabac "Le Pinguin" braqué et ligoté chez lui
Le patron du bar-tabac de la rue Franchipani, en centre-ville de La Seyne, a été braqué, chez lui, hier au petit matin. Trois hommes l’ont menacé avec une arme et ligoté avant de partir avec la caisse du bar. Photo: Photo Dominique Leriche
En vingt-deux ans, le patron du bar-tabac de la rue Franchipani (centre-ville de La Seyne) en a vécu, des mésaventures. « J’ai même été victime d’une tentative de meurtre », se souvient-il.
Il a déjà été braqué quatre fois, toujours quand il était au bar. Cette fois, Yvan Champemont a été victime d’un « home-jacking » : une agression chez lui, pour le dévaliser.
L’homme habite deux étages au-dessus du bistrot. Hier matin, il se prépare pour aller travailler. « Il était 6 h 30. J’ai ouvert la porte d’entrée : trois hommes m’attendaient sur le palier. Ils étaient en survêtement, encagoulés et armés de 9 millimètres. Ils m’ont filé des coups de crosse, m’ont éclaté un doigt », raconte-t-il en montrant le pansement.
Il désigne aussi un hématome sur le front. Tout s’est enchaîné très vite : « Ça s’est passé en quinze minutes. Ils m’ont ligoté les pieds et les mains. Ils m’ont bâillonné. Ils se sont enfuis avec les caisses du bar », explique Yvan Champemont, encore choqué par l’agression. Il ne dévoile pas la somme dérobée, « mais c’est important ».
Libéré par des commerçants
Une fois les agresseurs évaporés, Yvan Champemont est parvenu jusqu’à son balcon en sautillant : « J’ai réussi à enlever le bâillon, j’ai appelé les commerçants qui déballaient leurs marchandises en bas. »
L’un d’eux téléphone immédiatement la police. Il témoigne : « J’ai entendu quelqu’un hurlé : “Ils m’ont volé ! Ils sont partis en courant !” J’ai appelé le commissariat, tandis qu’un autre collègue est monté délivrer le patron du bar. »
Certains commerçants disent avoir vu des hommes s’enfuir en courant. Mais la police judiciaire de Toulon, en charge de l’enquête, n’a encore procédé à aucune interpellation.
Hier, en fin de matinée, on ne parlait que de ça sur le marché. Devant le bar, les clients déconfits découvraient la fermeture exceptionnelle. « C’est pas ouvert aujourd’hui ? », demande une dame âgée au patron du bar, qui s’apprête à filer chez son assureur. « Non, c’est pas un bon jour ! », dit-il en partant.
source: Marielle Valmalette - var matin