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Nicky
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Date du message : samedi 6 août 2011 à 17h07


Sapeur-pompier volontaire : un statut menacé ?


Les secours de proximité sont remis en cause selon Rémy Pignol, président de l'Union Départementale des Sapeurs-pompiers. Photo doc S. D.
C'est un peu le feu dans les casernes du département ! Et pour cause. Le statut de sapeur-pompier volontaire semble menacé par une prochaine directive européenne.

En septembre, une réglementation pourrait faire voler en éclat les dispositifs actuels de sécurité.

On doit en effet discuter à Bruxelles de l'assimilation de ce volontariat très spécial à un emploi classique (cotisations sociales, CSG).

« Une aberration, selon le capitaine Rémy Pignol, président de l'union départementale des sapeurs-pompiers. Dans notre département, un pompier sur quatre est un professionnel ; soit 1 000 pros pour 4 000 volontaires. Ils sont la base du métier. Si on les supprime - car les budgets ne sont pas extensibles - il faut s'attendre à de profonds changements pour les citoyens. Un bouleversement même. Les secours n'existeront que dans les grandes villes. Il y aura moins d'hommes, moins de moyens et des délais d'intervention plus longs. En résumé, les secours de proximité sont remis en cause. »

Il estime aussi que « cette décision est criticable sur le repos physiologique de 11 heures préconisé (lire par ailleurs). Il vaut mieux que le volontaire soit d'astreinte à la caserne plutôt qu'il ait des occupations encore plus pénibles dans cet intervalle de temps repos ».

Après la mise en danger de l'organisation des centres aérés, celle des centres de secours doit être largement remise en cause par les représentants syndicaux de la profession dès la rentrée.

Interrogé par Ouest-France, le colonel Richard Vignon, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France a estimé que cette directive « était dangereuse. Aucune décision n'est prise. Mais chez les sapeurs-pompiers on sait qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Je souhaite que l'on soit vigilant et actif pour que l'Europe ne fasse pas une erreur, une faute fatale à la sécurité des Européens. »

Dans ce même état d'esprit, les pompiers varois guettent le moindre début « d'incendie » susceptible de mettre en péril tout un système.

« Chaque année nous devons faire face à des incendies importants dans le Var qui nécessitent l'intervention de professionnels, de volontaires et même de saisonniers d'autres régions », relève le capitaine Pignol. L'alarme est désormais déclenchée...

Ce que prévoit la directive

La directive européenne « envisage d’assimiler l’activité des pompiers à du travail, avec encadrement du temps d’activité et versement d’un salaire, à quoi s’ajouteront les cotisations ». Cette directive, actuellement en cours de révision et que « certains voudraient voir appliquée aux sapeurs-pompiers volontaires », « dit que lorsqu’on a terminé une période de travail, on ne peut pas reprendre une autre séquence de travail tant qu’on n’a pas bénéficié de onze heures de repos », a expliqué le colonel Richard Vignon.

Il a toutefois salué la loi française définissant le nouveau statut juridique des pompiers volontaires, adoptée à l’unanimité en avril en commission à l’Assemblée nationale et publiée au Journal officiel le 21 juillet. Elle précise que cette activité « repose sur le volontariat et le bénévolat », et « n’est pas exercée à titre professionnel mais dans des conditions qui lui sont propres », selon le texte du JO.
source: Peggy Poletto - var matin

... cordialement ... Nicky ...

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