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Nicky
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Date du message : vendredi 2 août 2013 à 10h19


Pollution : le Var au bord de l'asphyxie ?


Le monde associatif s’époumone à le rabâcher à longueur d’année : Toulon est régulièrement au bord de l’asphyxie. Pour ne parler, pour l’instant, que de l’unique capitale varoise - et elle n’est pas la seule à faire perdre son souffle à ses administrés

Les causes mises en évidence pour expliquer cette pollution chronique sont multiples, complexes ; une part tient même, pour être complètement honnête, à la configuration géographique particulière du Port du Levant, encaissé entre « montagne » et mer. Peut-être. Certainement, même. Mais pas que.

La sur-fréquentation automobile alourdie par le manque de moyens de transport fiables, rapides, écologiques qui permettraient à chacun de voyager toute l’année efficacement à travers l’agglo’, en laissant plus souvent sa bagnole au garage, est bien entendu régulièrement pointée du doigt. Là, on cause tramway, BHNS... On s’énerve, s’obstine. Ca s’enlise.

L’absence d’un véritable réseau cyclable sécurisé freine également l’expansion des modes de déplacements alternatifs qui permettraient d’agir durablement sur la qualité de l’air. Tout au long de l’année.

Et les afflux supplémentaires de voitures qui déboulent avec la saison estivale n’arrangent rien à l’affaire. Pire, puisque le soleil combiné à divers polluants se met de la partie pour obstruer les voies respiratoires des autochtones comme des touristes.

Mesures d’urgence

Jeudi dernier, un arrêté inter-préfectoral annonçait d’ailleurs le déclenchement de mesures d’urgence de niveau 1 pour limiter les émissions de polluants des activités concourant à l’élévation du niveau de pollution à l’ozone. En effet, le seuil d’information et de recommandation (180 microgrammes par mètre cube d’air) avait été atteint ou risquait de l’être dans le département du Var.

Avec un risque d’aggravation de la situation pour la journée et un dépassement du seuil d’alerte (240 microgrammes par mètre cube d’air) annoncé par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air.

Dans le Var, toujours, « pour l’année 2012, l’objectif de qualité pour la protection de la santé n’a été respecté dans aucune des stations mesurant l’ozone ». Avec un nombre de jours de dépassement qui varie entre 5 et 63 selon les stations concernées. Celles de l’Ouest et du Centre-Var, Plan d’Aups Sainte-Baume et Brignoles, présentant le plus grand nombre de dépassements pour la période.

Concernant les particules en suspension, « la valeur limite a été dépassée tous les ans sur le site de proximité trafic Toulon-Foch [de 2003 à 2012, ndlr] », indique également l’association Air Paca. Avec pour l’année 2012, pas moins de 35 dépassements de la valeur journalière.

Un problème de santé publique

Au niveau des émissions d’oxyde d’azote, dont 83% proviennent du transport routier dans le Var, la station Toulon-Foch ne respecte pas, là encore, la valeur limite pour la protection de la santé humaine.

Pour conclure, Air Paca constate que « la qualité de l’air a été moyenne à médiocre environ un jour sur deux... Suite à la modification de l’échelle pour les particules fines, une qualité de l’air mauvaise à très mauvaise a été mesurée pendant 34 jours à Toulon et 18 jours à Hyères. »

Malgré une amélioration toute relative ces dix dernières années, de gros progrès sont donc encore attendus en matière de qualité de l’air... avant de laisser respirer les élus ... Il en va de la santé publique. « Alors tonton, pourquoi tu tousses ? »
source: Thierry Turpin - la marseillaise