Municipales 2014: "Un effort de rigueur et un contrôle des services" selon Marc Vuillemot
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« J'ai toujours vécu à La Seyne. J'y ai toujours travaillé et j'ai habité dans différents quartiers. Je connais la ville sur le bout des doigts. »
Les questions financières tiennent une place particulière dans la gestion communale. En 2008, vous reprochiez au maire sortant d'avoir "laissé filer" les dépenses publiques. Avez-vous le sentiment d'avoir fait mieux?
Oui. À notre arrivée, la capacité de désendettement de la commune était d'au moins 100 ans. Elle est aujourd'hui de 16 ans. Il fallait avoir une gestion rigoureuse pour nous permettre de financer des investissements. On y est arrivé au bout de trois ans. Durant ce mandat, le coût de fonctionnement des services a baissé de 14%, alors que le nombre de services assurés par la Ville a augmenté. Cette baisse est due à un effort de rigueur et un contrôle sur l'ensemble des services.
Qu'en est-il des frais de personnel?
Ils s'élèvent à 53% du budget de fonctionnement, soit la moyenne des communes de notre taille. Et ce, alors que la population a augmenté de 10% et que nous avons remunicipalisé des services (espaces verts, entretien des bâtiments, parking Martini).
Le mandat a été marqué par la hausse de la fiscalité… Vous le regrettez?
Je savais que ce serait rude, mais je ne m'étais peut-être pas imaginé à quel point ce serait insupportable pour certains. À l'avenir, il faudrait réduire la pression fiscale sur les foyers seynois, mais il paraît difficile de faire des annonces sans connaître le montant des dotations de l'Etat…
On vous reproche d'avoir fait beaucoup pour Berthe, au détriment d'autres quartiers…
Je rappelle que je n'ai pas lancé ce PRU (il l'a été sous la précédente municipalité, Ndlr). Ensuite, s'il y a beaucoup d'argent investi à Berthe, la part de la commune n'est que de 10%. De plus, la réhabilitation de ce quartier profite à l'ensemble de la ville. D'abord en termes d'image, car Berthe est la "porte d'entrée" de la commune. Mais aussi, parce que les équipements bâtis là-bas (médiathèque, stade…) profitent à tous. Et le PRU nous a permis de refaire de la voirie dans toute la partie Nord de la commune. Enfin, la création de logements en accession à la propriété a permis d'introduire une mixité sociale.
En 2008, la question de l'urbanisation était au cœur de votre campagne. Avez-vous le sentiment d'avoir tenu vos promesses?
Oui. L'objectif était de freiner la "super urbanisation" de certains quartiers, tout en essayant de réduire les nuisances des chantiers que l'on ne pouvait plus arrêter. On est allé au bout de ce qu'il était possible de faire, pour ne pas reconduire les erreurs commises à Gai Versant ou à Chateaubanne. Nous avons également souhaité protéger certaines zones situées en périphérie de centre.
Certains vous reprochent un manque de combativité au sein de l'agglo TPM. Comprenez-vous cette critique?
Après Toulon, La Seyne est la 2e ville de TPM en termes de dotation par habitant. Nous ne sommes donc pas le parent pauvre… Si j'ai pu pousser certains coups de gueule, je ne pense pas que la Ville a souffert de mon étiquette politique.
À l'instar de François Hollande qui se décrivait comme un "président normal" vous sentez-vous comme un maire "normal"?
C'est ce que les gens me disent. J'ai toujours vécu à La Seyne. J'y ai toujours travaillé et j'ai habité dans différents quartiers. Je connais la ville sur le bout des doigts. Je connais son potentiel, son patrimoine. Les gens m'interpellent souvent dans la rue. Je suis disponible. C'est ça, le job "normal" d'un maire.
... @ suivre ...