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Nicky
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Date du message : mardi 15 avril 2014 à 10h29


“Petite musique”, le groupe Seynois fait son Tour franco-suisse


Bastien (fleur) et Cédric Psaïla (en bleu) ont élargi le cercle de Petite Musique aux figures de la scène régionale, Buck Langlois, Anthony Derycke et Olivier Ingargiola (photo: Vincent Bérenger)
C’est l’histoire de deux frères épiciers à La Seyne, devenus depuis 1999 les plus valeureux ménestrels de la scène varoise. Ils sortent un 5e CD portée par une tournée. En toute indépendance

Vous me remettrez une 5egalette s'il vous plaît !» Et oui, déjà le cinquième album pour les frangins Psaïla, ex-épiciers à La Seyne-sur-Mer. Lorsqu'ils quittent la supérette de leur terre natale pour donner tout l'espace à Petite Musique, leur duo chanson/folk fondé en 1999, Bastien et Cédric, n'imaginaient pas poursuivre l'aventure jusqu'en 2014 avec un album aussi abouti que Le Coquelicot vertigineux d'être là. D'ailleurs tout est dans le titre !

L'odyssée de ce groupe varois est presque rassurante dans un univers musical entre majors en déroute, têtes d'affiche formatées et baudruches surgonflées de la télé-réalité, explosées en plein vol.

Pas besoin de millions

« L'épicerie ça nous a lancés et - avec 70 heures par semaine - habitués au travail. À rencontrer la vie aussi. Avec notre structure indépendante, nous témoignons que l'on n'a pas besoin de millions pour construire de belles choses. Le plus énorme à faire ce sont les chansons après tout !», sourit Bastien dans son fief de Carnoules, à une heure de s'embarquer pour deux dates suisses. Étapes d'une longue tournée, avec six haltes dans le Var, montée en grande partie par Cédric, le frangin basé à Sanary. « Nous restons la locomotive, mais c'est formidable d'être passé de deux à cinq pour cet album, entouré des figures de la scène varoise que sont Buck Langlois, Anthony Derycke et Olivier Ingargiola», se réjouit Bastien.

Objecteur de croissance

Autoproclamé « Objecteur de croissance », le ménestrel varois défend dans ses écrits un mode de vie alternatif. Sans hargne, la fleur aux lèvres. « Je n'ai pas de voiture. Vais à vélo remplir mes bidons d'eau au village. Profite des panneaux solaires sur mon toit. Je fais du troc. L'écologie et toutes ces idées infusent mes textes. Avec moins de biens, on se fait plus de bien !», s'exclame-t-il. Une « résistance de fond» qui conforte Petite Musique dans la voie de l'indépendance et l'autoproduction. Sans subventions.

« Ce n'est pas un scoop de dire qu'une grosse partie du budget de la culture dans le Var est phagocytée par quelques grosses structures. Suivez mon regard… Pendant ce temps, le Café-théâtre 7eVague est en sursis à La Seyne. Nous, il nous suffirait de quelques milliers d'euros pour faire de grandes choses ». Un discours encore une fois sans acrimonie. Ni même l'air du merle moqueur. Juste un constat qu'avec le système D attisé par la flamme créatrice, l'on peut brûler bien des étapes pour décrocher son Graal artistique.

Savoir +

Petite Musique en concert : 25 avril 2014, Espace Malraux à Six-Fours ; 23 mai, Esplanade Gérard Philippe à La Garde ; Les 10 et 31 mai à La Seyne ; Le 16 mai au Cinéma, Le Luc ; 8 juillet, Festival du Jardin des Oliviers à La Londe.
source: Laurent AMALRIC - var matin