« La cour des grands », fin d'une belle histoire
Grâce à la série « La cour des grands », la ville a été mise à l'honneur sur le petit écran. Pendant trois ans, paysages et visages seynois sont passés sous l'oeil de la caméra et devant les téléspectateurs. En 2009, les retombées locales du tournage s'élevaient à 550 000 euros.
La saison 3 est diffusée à partir de ce soir sur France 2, mais la série, tournée dans le Var de 2007 à 2009, s'arrête. Des centaines de Varois y ont participé.
On les a vus sur les plages des Sablettes, le port, le cours Louis-Blanc, au pied des tours de Berthe... et bien sûr dans l'école Malsert. Caméras, matériel de tournage... La belle aventure que La Seyne a vécue avec « La cour des grands » va s'achever.
Ce soir à 20 h 35, trois premiers épisodes de la saison 3 sont diffusés sur France 2. Il y en aura trois autres mercredi prochain, puis l'aventure s'arrêtera. La série ne connaîtra pas de saison 4. Pourquoi ? « C'est à France 2 de répondre. Quand on tourne une première série, on est déjà très heureux de faire une suite », assure un membre de la production.
Après des mois de tournage à La Seyne et dans le Var, c'est le clap de fin pour la fiction télé qui se glisse dans la cour de l'école et raconte la vie des instits, des élèves et de leur famille.
Anecdotes
L'équipe de production avait trouvé à La Seyne « des conditions idéales de tournage », se félicitait le premier réalisateur Christophe Barraud, lors du tournage de la saison 2, « c'est un grand bonheur de travailler ici ».
Particulièrement prisées, les vues sur les Deux-frères ou la corniche de Tamaris. L'institution Sainte-Marie, « un lieu hors du temps », selon la régisseuse principale, fut transformée en prison, puis en palais de justice ! Au restaurant « Le petit prince », à Berthe, on se souvient encore « de la quinzaine d'assiettes » qu'il a fallu casser, pour mettre en boîte une séquence.
Beaucoup garderont de riches souvenirs, sans parler des centaines d'enfants, dont des écoliers de l'école Malsert, qui ont joué leur rôle comme des pros.
Petits cadeaux
250 écoliers de Malsert et des environs ont donné la réplique aux interprètes principaux, Marie Brunel, Thierry Desroses, Fabienne Périneau...
Une production qui s'installe, c'est aussi des désagréments pour les riverains et automobilistes. Mais les retombées sont conséquentes pour l'économie locale (lire ci-contre). Reste aussi les petits cadeaux symboliques, dont la plupart sont destinés à l'école Malsert, lieu de tournage pendant les vacances scolaires de Pâques et en juillet.
Un écran plat a été offert en 2008. Pour la saison 3, des tapis de sol pour le sport (3 000 euros) et le nettoyage de l'école (3 250 euros).
Les vêtements portés par les comédiens et figurants ont été remis au Secours populaire. Des livres aussi seront donnés au centre culturel Mandela.
Des petits gestes symboliques qui scellent une relation de confiance. Mais la caravane est passée. « La cour des grands » fut une belle expérience.
Pour chaque période de tournage, à La Seyne et dans l'ouest-Var, les retombées dans l'économie locale ont été significatives : 650 000 euros en 2008 et 550 000 euros en 2009.
- Entre 60 et 80 personnes travaillaient sur place d'avril à juillet. 50 techniciens et 30 comédiens de la région ont été embauchés par Escazal production pour chaque saison, soit un total de près d'un million d'euros de salaires en Paca.
- 4 000 cachets de figuration ont été payés, enfants et adultes confondus, pour une rémunération globale de 200 000 euros.
- 150 000 euros ont été consacrés à la location de décors auprès d'entreprises ou de particuliers. Sans compter les frais de bouche (70 000 euros) et l'hébergement (100 000 euros).
Retombées sonnantes
source: Sonia Bonnin - var matin