Une Rencontre proposée par la SNCF dans le Cadre de l'Amélioration des Lignes de TER, le 18 Juillet 2019 - Dans le cadre de l'amélioration des lignes de Transport Express Régional (TER), la SNCF organise des rencontres de juin à octobre 2019. La Seyne-sur-Mer est directement concernée par ces modifications avec une augmentation de l'offre sur l'aire toulonnaise et la création d'un terminus qui pourrait être la gare de La Seyne. Une rencontre le jeudi 18 juillet 2019 à 17h30 en salle du conseil municipal de l'Hôtel de Ville.
Jeudi 18 Juillet 2019 au soir à La Seyne, c'est le site de la future gare terminus dans l'ouest-toulonnais qui était au cœur des échanges avec les élus municipaux et les représentants associatifs et citoyens. Dans un premier temps, le directeur territorial adjoint de la SNCF rappelle que le secteur de Toulon subit les conséquences des retards qui se produisent sur les zones saturées, à savoir le "nœud ferroviaire marseillais" et le "nœud azuréen" (entre Saint-Raphaël et Menton). La gestion des retards étant en partie régulée par l'annulation de trains, 133 ont été supprimés en 2017 (1) sur le secteur de Toulon. Le projet LNPCA vise donc à améliorer les liaisons entre les villes concernées, mais aussi au sein des métropoles elles-mêmes.
PASSER DE 32 À 72 TER PAR JOUR - Le premier aspect de cette amélioration porte sur la refonte du système de signalisation, qui va permettre de réduire l'espace entre les trains, assure la SNCF. Le second passe par la création d'une "navette ferroviaire" entre l'est et l'ouest de Toulon. Ce service de TER omnibus autour de la capitale varoise entraînerait la mise en circulation de "six trains en heure de pointe (contre trois actuellement), ainsi qu'un élargissement de la fréquence au-delà des heures de pointe. Sur une journée, on passerait ainsi de 32 à 72 trains entre Toulon et l'ouest toulonnais", précise Jean-Marc Illes. Pour y parvenir, la SNCF prévoit donc la création d'installations de type « terminus » de chaque côté de la capitale varoise. Et ce, afin de permettre aux TER de stationner et de se retourner, pour faire la navette entre ces gares (les deux sites qui seront choisis devront d'ailleurs être équipés de voies supplémentaires).
Pour l'est toulonnais, la gare de Carnoules présente les avantages requis et est d’ores et déjà retenue, indique la SNCF. Côté ouest, le choix du site est porté à la concertation. Dans un premier temps, l'un des scénarios retenait la gare de Bandol (afin de concerner le plus grand nombre de voyageurs possible) mais celui-ci a été abandonné. Désormais, SNCF Réseau travaille sur des options à Ollioules et à La Seyne. "Ollioules est la gare qui paraît la mieux placée techniquement, étant ni trop proche ni trop loin de Toulon. Mais le site présente des enjeux d'insertion importants: le bâti (habitat et zone pavillonnaire proche de la voie ferrée), la présence d'une déchetterie et de la rivière La Reppe, ainsi que des enjeux liés à la zone inondable. Ces enjeux d'insertion doivent être approfondis lors de la concertation", indique l'opérateur.
"ÉVITER LA ZONE DE CONGESTION ROUTIÈRE" - "À La Seyne, poursuit le chef de mission, il y aurait deux possibilités : soit le maintien de la gare à son emplacement actuel, avec la création de nouvelles voies et d'un quai sur les emprises actuelles ; soit on décale la gare vers l'ouest et on crée un nouveau bâtiment voyageurs dans le cadre du futur pôle d'échanges multimodal". Toutefois, le site présente une contrainte: "La Seyne se trouve dans la zone de congestion routière de Toulon ; l'accès y est plus compliqué qu'à Ollioules". Cela étant, et ce fut la surprise lors de la réunion publique, une option nouvelle est sortie du chapeau suite à l'intervention de Michel Pierre, vice-président pour l'ouest-Var de l'UDVN-FNE (2).
ET POURQUOI PAS AUX PLAYES ? - Rappelant que "l'UDVN est très sensible à ce développement des trains du quotidien, car cela permet de réduire la circulation automobile", il estime que "ce RER doit aller le plus loin à l'ouest afin de drainer le plus de monde. Mais il y a une zone où travaillent chaque jour des milliers de salariés, qui n'ont d'autres choix que de s'y rendre en voiture, saturant le réseau routier. C'est le secteur des Playes". "Et dans ce secteur, poursuit Michel Pierre, il existe une ancienne gare, chemin des Négadoux, avec trois voies en place qui ont été coupées lors de la construction de l'autoroute. Le voilà le site qui se prête à la création d'un terminus dans l'ouest-Var".
Une idée approuvée par le maire de La Seyne: "C'est une zone où sont installées 1.500 entreprises qui emploient 17.000 personnes. L'ancienne gare est située dans une ligne droite où il y a de la place de part et d'autre des voies pour installer les infrastructures du régime omnibus, ainsi qu'un parking. Je pense que cette option est à intégrer dans la réflexion car elle est située à proximité de la sortie d'autoroute Camp-Laurent et du futur échangeur Ollioules-Sanary". "Toutefois, réagit M. Pierre, il serait mieux de prévoir l'accès en transport en commun plutôt qu'en voiture...". À cet égard, précise le représentant de TPM, "quel que soit le site choisi, le réseau de bus sera adapté".
Le projet de "navette ferroviaire" visant à augmenter la fréquence des TER prévoit la création de terminus où les trains feront demi-tour. A l'est de Toulon, le site est trouvé. à l'ouest, pas encore ... Un TER toutes les dix minutes en heure de pointe entre Toulon et sa banlieue ouest. Tel est l'objectif visé par la SNCF dans le cadre du programme Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur (LNPCA), dont un volet concerne l'amélioration de la régularité et de la fréquence des trains dans l'aire toulonnaise. "Sur ce dossier, explique Jean-Marc Illes, chef de mission de la LNPCA chez SNCF Réseau, on est en phase de concertation publique. Rien n'est encore arrêté, nous recueillons l'avis des élus et de la population sur les variantes à l'étude"
NOUVELLE RÉUNION PUBLIQUE À LA RENTRÉE - "Cette piste aux Playes, on va l'étudier, promet Jean-Marc Illes. Jusque-là, on a privilégié les gares existantes et les zones de foncier appartenant à la SNCF. Ce que vous proposez, c'est un arrêt supplémentaire entre les deux gares actuelles (La Seyne et Ollioules, Ndlr) ; donc, il faut voir si cela permet de garder le rythme de six trains par heure. Car, in fine, il ne faut pas rallonger le temps de parcours des trains, au risque de dissuader les voyageurs". La réunion de concertation aura donc eu le mérite de faire émerger une option non encore envisagée par SNCF Réseau. L'opérateur indique d'ailleurs qu'une nouvelle réunion publique sur le sujet aura lieu en septembre ou en octobre à La Seyne. En fin d'année, une synthèse des propositions et de l'état d'avancement du dossier sera adressée à la ministre des Transports. À ce stade, il est indiqué que les travaux de réalisation pourraient débuter … en 2023.