#Coronavirus #Covid19: Le Club Med II, le plus grand Cinq-Mâts du Monde, est amarré à La Seyne - Le Club Med 2 est une goélette à cinq-mâts et à voiles d'étai dont la construction commence en 1989 aux chantiers navals du Havre (Société nouvelle des Ateliers et Chantiers du Havre). Il est lancé en 1992 et passe les six premières années de navigation dans le Pacifique, pour finalement alterner par la suite principalement entre la Méditerranée et les Caraïbes. Ce voilier est le sister-ship de l'ex-Club Med 1 (1988), devenu depuis le Wind Surf en 1998. Le Club Med 2 est le plus grand voilier cinq-mâts naviguant.
Les premières croisières sont commercialisées par le Club Méditerranéenne au milieu des années 1960. L'entreprise loue alors l'Yvan Franko, un grand paquebot de croisières russe, et le fait naviguer l'hiver 1965 sur la Méditerranée ; peu de clients sont volontaires pour aller sur la mer déchainée en cette saison-là : un échec. L'initiative n'est pas reconduite l'été suivant. Quelques décennies plus tard, Gilbert Trigano promet de ne pas se lancer dans la croisière comme activité annexe aux villages. Pourtant après le Club Med 1, il fait construire le Club Med 2. La construction débute à l'initiative de Jean-Marc Poylo (PDG de l'entreprise Services et Transports) et Gilbert Trigano. Le voilier est mis en service en 1992. En juin 2009, le voilier repart en mer après avoir bénéficié d'une rénovation importante supervisée par Sophie Jacqminn 1. Le Club méditerranée, qui depuis plusieurs années se recentre sur son cœur de métier, annonce fin 2015 vouloir vendre ce navire.
Si l’activité croisière est à l’arrêt depuis le début de la pandémie, l’un des prestigieux navires du genre est tout de même amarré à La Seyne, plus précisément au môle d'armement. C’est en fin de semaine dernière que le Club Med 2, considéré comme le plus grand cinq mâts du monde, est ainsi arrivé dans la rade, en provenance de Fort-de-France. Aucun touriste dans ses 170 cabines ; seulement un équipage réduit à bord, comme l’explique Thierry Orsoni, directeur de la communication du Club Med. "Nous avons suspendu notre activité dès le début de la crise. Aujourd’hui, l’idée est de stationner ici dans l’attente d’une reprise et de jours meilleurs." Autrement dit, pas avant la fin de l'été.
Un hypothétique redémarrage en 2021, il reste soumis à de nombreux facteurs. A commencer par la capacité des acteurs à résister aux conséquences économiques du coronavirus. Et à celle d’une clientèle, au sein de laquelle nombre de retraités, à faire de nouveau confiance aux hôtels flottants une fois la pandémie terminée. "Si l’activité repart, la priorité sera au respect scrupuleux des précautions sanitaires. Mais à plus long terme, la croisière n’aura d’autres choix que de se réinventer, peut-être avec des bateaux moins importants et une partition plus intéressante à jouer pour nous, veut croire Jérôme Giraud. Une chose est sûre : rien ne sera plus comme avant."