Les Audits finances et Ressources humaines du Centre communal d'Action sociale (CCAS) commandé par la Ville - La mairie communique la synthèse de l’audit financier du CCAS de la Ville de la Seyne sur Mer, suite au conseil municipal qui s'est tenu le 18/08/2021. L’audit financier réalisé sur le budget principal et les budgets annexes du CCAS de la Ville de la Seyne sur Mer fait ressortir une absence de « performance » durant toute la mandature 2014-2019:
• le CCAS rencontre un problème d’efficacité (objectifs/résultats), lié au nombre faible et décroissant des ayants droits.
• le CCAS rencontre un problème d’efficience (moyens/résultats) lié à des couts structurels significatifs notamment autour de sa masse salariale, au regard du nombre d’ayants droits visé.
Une situation financière compensée par une subvention d’équilibre « Ville » significative - Le budget est maintenue à l’équilibre grâce au versement de la subvention de fonctionnement de la Ville, relativement importante, mais dont le montant est pourtant décorrélé d’un pilotage stratégique de la politique sociale. Une participation municipale, limitée et diminuée sur les deux derniers exercices (grâce à des éléments exceptionnels), ne permettant ni de consolider les activités existantes, ni d’en déployer de nouvelles. Les produits de services apparaissent relativement faibles et s’expliquent par le choix du CCAS, de facturer les services à prix nettement inférieur aux couts de revient. Le CCAS, a renoncé à la liberté tarifaire que lui offre pourtant son statut.
Un sous effectif malgré une masse salariale importante et un taux d’absentéisme élevé - Le déficit d’exploitation est donc structurel, tant au niveau financier qu’au niveau des actions conduites, trouve son origine dans le niveau de masse salariale élevé (ratio 80% supérieur à la moyenne 63%). L’absentéisme chronique des agents, ou leurs volonté de mobilité au profit d’un service administratif, démontrent des carences organisationnelles et/ou managériales ainsi qu’une perte de sens du service au profit des séniors. Ces éléments n’ont pas permis au CCAS d’avoir une approche performante de son activité au travers du rapport coût/ activité / qualité (efficience et efficacité), dans les actions conduites. Avec de lourdes conséquences dont la baisse des ayants droits et un appauvrissement (voire un abandon) des actions déployées, malgré un budget financier maintenu.
• Un service limité malgré un coût financier significatif caractérisé par:
• Une baisse de l’efficience du service rendu ;
• Une limitation du nombre d’actions conduites ;
• Une limitation du nombre de prise en charge de bénéficiaires ;
• Une limitation du nombre d’heures productives au profit du milieu associatif plus dynamique ;
• Un maintien des budgets malgré la baisse d’activité ;
• Un coût des services proposés supérieur aux ratios usuels de l’activité.
• Le coût élevé par rapport aux services offerts, et à faiblesse du nombre d’ayant droits visé, impose à la Collectivité de la Seyne sur Mer et au CCAS, une réflexion politique et stratégique autour du choix de gestion de ces différentes actions (externalisation ou maintien en « régie »).
Cette politique sociale au profit d’un tiers de la population Seynoise, soumise à des contraintes croissantes en terme de soutenabilité budgétaire, compte tenu de l’évolution démographique et sociale attendue, doit être repensée en profondeur, avec: • soit une volonté de dynamiser la structure et les actions (recrutements et moyens supplémentaires) pour accroitre et satisfaire d’avantage de bénéficiaires ; • Soit limiter les actions autour des compétences obligatoires du CCAS et, circonscrire les activités du SAD à un rôle de « sentinelle » en mesure d’alerter sur la dégradation des personnes en travaillant solidairement avec le tissu associatif local.