La Ministre de la Mer, Annick Girardin, s'est rendue le 11/02/2021 à Saint-Mandrier-sur-Mer pour saluer les Bénévoles de la Station SNSM - "Le modèle économique aujourd'hui, c'est effectivement un soutien de l'État pour structurer et relancer la SNSM, pour former les bénévoles et équiper avec du nouveau matériel plus performant, plus efficace pour intervenir en mer, pour la sécurité des sauveteurs eux-mêmes. Mais ce modèle, c'est aussi les dons de tous ceux qui naviguent, et de tous ceux qui sont en mer. Tous ceux qui naviguent aujourd'hui, doivent pouvoir participer volontairement, bénévolement, financièrement à soutenir la SNSM. C'est l'acte qu'il faut que l'on puisse faire quand on est un amoureux de la mer, et qu'on prend conscience de l'intérêt de la SNSM. Je crois à ce modèle et il faut qu'on puisse le préserver", a déclaré la ministre.
Ce qui peut aussi aider la SNSM, c'est le bon sens de tout un chacun. Le Cross Med tire en effet la sonnette d'alarme sur une recrudescence des opérations de sauvetage en mer depuis le début de l'année. Avec 197 opérations sur tout le littoral méditerranéen, c'est déjà quasiment trois fois plus qu'à la même période l'année dernière, en raison notamment de l'explosion des activités nautiques. "Il faut vraiment a minima déjà consulter la météo, puis vérifier son matériel. Et puis pour les bateaux, surveiller le niveau d'essence et ne pas partir sans rien. Il nous est arrivé d'intervenir pour des familles qui faisaient des petites traversées sans eau, sans assez de batterie pour leur téléphone et sans vêtements pour couvrir les enfants", racontent des sauveteurs en mer. Le Cross Med rappelle "qu'en cas de difficulté ou de doute, si vous êtes vous-même en situation difficile ou témoin d’une situation potentiellement difficile en mer, appelez le Cross Med sans tarder au 196 (numéro d’urgence depuis n’importe quel téléphone portable, 24h/24, 7J/7) ou via la VHF canal 16".
Le Var compte neuf stations de la SNSM entre Bandol et Fréjus, toutes armées grâce à des bénévoles, retraités et actifs, prêts à donner de leur temps pour porter secours aux autres. Mais ce fonctionnement repose pour la très grande majorité sur la générosité des donneurs. L'État a revu sa contribution à la hausse en signant une convention avec les sauveteurs en mer en décembre dernier. 10,5 millions d'euros par an, soit 4,5 millions de plus que les années précédentes. C'est 20% du budget de la SNSM.
La SNSM effectue environ 900 sorties en mer chaque année - Une partie concerne la formation et l'autre moitié les sauvetages. Avec un pic entre avril et octobre. "La SNSM, ce sont des bénévoles qui donnent sur leur temps libre pour aller sauver des personnes en mer parce qu'elles sont en difficulté et qu'elles appellent au secours. On a besoin de cette générosité car les bateaux, en terme d'investissement et de fonctionnement, coûtent plus chers. Et même si on s'appuie sur une masse de bénévoles qui n'a pas de coût, on intervient de plus en plus et donc il y a des coûts induits", détaille Jean-Louis Kérignard, le délégué départemental de la SNSM dans le Var.