Lettre ouverte de Patrick Gabrielli, à l'Attention des Organisateurs de la Célébration de Siège de Toulon, en 1793 -
Avant de préparer un événement historique sous forme d’une participation de la population, il conviendrait de faire preuve de « pédagogie », mot très en vogue actuellement, afin de sensibiliser les individus, peu formés aux faits historiques.
1793 c’est loin, très loin ; et encore plus loin pour la plupart des gens qui s’avèrent bien incapables de situer l’événement dans son contexte. Pour les jeunes qui regardent un film historique, qu’il se situe au moyen-âge ou au dix-huitième siècle, les protagonistes, joués par les acteurs, sont des sortes de comiques dépourvus de smartphones et d’électricité, bref des fantômes quelque peu risibles.
Car il ne faut pas se dissimuler le fait que les gens se foutent complètement de ce qui s’est passé, de ce qui s’est déroulé il y a plus de deux siècles ; et même d’un demi-siècle, voire d’un quart de siècle.
L’école n’enseigne plus l’Histoire de France, elle se veut « moderne - progressiste » il s’agit de diffuser une vue panoramique, à l’usage de « Titeuf ». Les enfants sont post-modernes, les yeux rivés sur l’écran de leur console ou de leur smartphone. Ces divins accessoires indispensables pour le maintien de l’abrutissement des masses.
Alors, je souhaite bon courage à ceux qui veulent célébrer le siège de Toulon avec une population qui ose répondre à la question : Qui était Bonaparte ? Dans quelle équipe il jouait ? à Bastia ou Ajaccio ? C’est le charme discret de la pouprerie, du vivre ensemble … et je signe : Patrick GABRIELLI, juillet 2021.